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La charité Mermaids, qui soutient les jeunes en questionnement de genre, a été sommée de réécrire ses recommandations concernant les risques liés aux bloqueurs de puberté, à la suite d’une enquête de deux ans menée par la Charity Commission, qui a également conclu à une mauvaise gestion au sein de l’organisation.
Résultats de l’enquête
Cependant, l’enquête a révélé que Mermaids disposait de politiques de protection appropriées et qu’il n’y avait aucune preuve qu’elle ait fourni des conseils médicaux aux enfants, ce qui aurait été en dehors de son mandat. De plus, il a été établi que la charité n’avait pas de liens inappropriés avec des cliniques médicales privées de genre, ni avec le service de genre désormais fermé à Tavistock, dans le nord de Londres.
Directives concernant les binders
La Charity Commission a demandé à Mermaids de ne pas reprendre un service fournissant des binders thoraciques aux adolescents souffrant de dysphorie de genre sans l’implication des parents. Ce service avait été suspendu en 2022 après que des rapports aient indiqué que l’organisation fournissait des binders à des jeunes âgés de 13 à 19 ans sans le consentement parental.
Leçons à tirer et recommandations
Le président de l’organisme de surveillance a souligné qu’il y avait des leçons plus larges à tirer pour Mermaids et d’autres associations offrant des services aux enfants touchés par des questions d’identité de genre. Il a noté qu’elles devaient tenir compte des conclusions et recommandations de l’examen Cass, une évaluation des services de santé fournis aux enfants et jeunes questionnant leur genre, publiée plus tôt cette année.
Révisions à apporter sur les bloqueurs de puberté
La commission a demandé à Mermaids de revoir sa position sur les bloqueurs de puberté, en particulier une section de son site web indiquant que les effets de ce traitement étaient réversibles. L’examen Cass a conclu que la base de preuves concernant les bloqueurs de puberté était « faible » ; ces traitements ne seront désormais prescrits que dans le cadre d’un essai clinique du NHS. Mermaids a retiré le texte affirmant que les bloqueurs de puberté étaient une « option de soins de santé sûre et réversible reconnue au niveau international ».
Problèmes de gouvernance
Le rapport a révélé que l’ancienne directrice générale de l’association, Susie Green, avait été licenciée en novembre 2022 après une « perte de confiance des administrateurs » dans sa capacité à diriger l’organisation. À l’époque, la charité avait simplement déclaré qu’elle avait quitté son poste après six ans. Le rapport a également noté que la charité avait connu un taux de rotation élevé de sa direction et de ses administrateurs, et que son infrastructure n’avait pas réussi à « suivre le rythme de sa croissance rapide et de son profil public croissant ».
Évaluation des recrutements
La commission a également constaté que la charité avait échoué à effectuer des vérifications de diligence raisonnable suffisantes lors du recrutement de ses administrateurs, ce qui a conduit à l’embauche d’une personne qui n’aurait « jamais dû être nommée », en référence à un ancien administrateur qui avait précédemment pris la parole lors d’une conférence organisée par un groupe de soutien aux pédophiles.
Une réaction de Mermaids
Mermaids, fondée en 1995, se présente comme une charité offrant du soutien aux enfants, jeunes et familles trans, non-binaires et de genre divers. Sa présidente, Kathryn Downs, a exprimé son soulagement quant à la conclusion de l’enquête de la Charity Commission, qui a confirmé l’absence de faute dans la gestion de Mermaids. Downs a déclaré que l’enquête de deux ans avait été « frustrante » et avait significativement impacté les collectes de fonds de l’organisation.
Déclaration de la Charity Commission
Orlando Fraser, président de la Charity Commission, a déclaré : « Nous avons soigneusement examiné les activités de Mermaids à travers une enquête statutaire et avons constaté une mauvaise gestion dans plusieurs domaines. Mermaids a coopéré avec notre enquête et a activement abordé les diverses préoccupations soulevées. »
Distribution des binders
Le rapport de l’organisme de surveillance a indiqué que la charité avait distribué 125 binders, couramment utilisés pour aplatir la poitrine afin de donner une apparence plus masculine, entre janvier 2021 et septembre 2022 ; 24 de ces binders ont été émis sans consentement parental. L’enquête a révélé que la charité avait une politique détaillée concernant son service de binders et démontrait sa conformité à cette politique, en fournissant des conseils sur les implications sanitaires potentielles avant l’émission des binders.