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Les prix du pétrole ont chuté mardi, réduisant une hausse de près de 2 % enregistrée la veille. Cette baisse intervient alors que le principal diplomate américain intensifie ses efforts pour promouvoir un cessez-le-feu au Moyen-Orient, tandis que la demande stagnante en Chine, premier importateur mondial de pétrole, continue de peser sur le marché.
Fluctuation des prix du pétrole
Les contrats à terme du Brent pour livraison en décembre ont reculé de 26 cents, soit 0,3 %, atteignant 74,03 euros le baril. Les contrats de West Texas Intermediate (WTI) pour novembre ont baissé de 2 cents, à 70,54 euros le baril, lors de leur dernière journée de négociation.
Les contrats WTI plus activement négociés pour décembre, qui deviendront bientôt le mois de référence, ont perdu 23 cents, soit 0,3 %, atteignant 69,81 euros le baril.
Tensions au Moyen-Orient
Les prix du Brent et du WTI avaient tous deux clôturé avec une hausse de près de 2 % lundi, récupérant une partie des pertes de plus de 7 % subies la semaine précédente. Les combats au Moyen-Orient se poursuivent sans relâche, alors que le marché reste inquiet face à une éventuelle riposte d’Israël contre l’Iran, qui pourrait perturber l’approvisionnement en pétrole.
« Les prix du pétrole brut fluctuent en réponse à des nouvelles variées en provenance du Moyen-Orient, alors que la situation alterne entre escalade et désescalade », a déclaré Satoru Yoshida, analyste des matières premières chez Rakuten Securities.
Perspectives économiques
Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, s’est rendu au Moyen-Orient lundi dans le but de relancer les discussions pour mettre fin à la guerre à Gaza et apaiser le conflit qui s’étend au Liban. Pendant ce temps, les forces militaires israéliennes ont intensifié leurs opérations dans la bande de Gaza, empêchant l’aide humanitaire d’atteindre les civils.
En parallèle, la Chine a abaissé ses taux d’intérêt de référence comme prévu lors de la fixation mensuelle de lundi, après avoir réduit d’autres taux politiques le mois dernier dans le cadre d’un plan de relance économique.
Impact de la demande chinoise
Cette décision survient après que des données publiées vendredi dernier ont montré que l’économie chinoise a enregistré sa plus lente croissance depuis le début de l’année 2023 au troisième trimestre, suscitant des inquiétudes croissantes concernant la demande en pétrole. Selon le directeur de l’Agence internationale de l’énergie, la croissance de la demande de pétrole en Chine devrait rester faible en 2025 malgré les récentes mesures de relance de Pékin, alors que le pays, deuxième économie mondiale, électrifie sa flotte de voitures et connaît un ralentissement de sa croissance.