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Les Millennials ont souvent été perçus comme confrontés à des défis financiers plus difficiles par rapport à leurs prédécesseurs de la génération X et des baby boomers, luttant contre l’augmentation du coût de la vie, les séquelles de la crise financière de 2008, et l’impact de la COVID-19. Cependant, une nouvelle analyse des données du Bureau du travail des États-Unis et de la Réserve fédérale remet en question cette perception.
Un patrimoine net en hausse
Une étude réalisée par LendingTree révèle que les Millennials, âgés de 26 à 41 ans en 2022, avaient un patrimoine net médian de 84 941 € — 8,4 % de plus que les membres de la génération X au même âge en 2007, et 46 % de plus que les baby boomers en 1989, après ajustement pour l’inflation.
En matière d’actifs, 99,3 % des Millennials possédaient des actifs (liquidités, biens immobiliers ou investissements) en 2022, contre 97,5 % des membres de la génération X et 93,8 % des baby boomers à des étapes similaires de leur vie.
Les actifs médians des Millennials étaient évalués à 219 200 €, proches des 246 991 € des membres de la génération X et largement supérieurs aux 124 963 € des baby boomers, selon les données de la Réserve fédérale.
Des dépenses maîtrisées
Malgré des dépenses plus élevées — 67 883 € par an comparé aux 63 761 € des baby boomers — les dépenses des Millennials représentent une part plus petite de leurs revenus. En 2022, ils ont dépensé 75,8 % de leurs revenus avant impôts, contre 83,2 % pour la génération X et 91 % pour les baby boomers, témoignant d’une approche financière plus conservatrice.
Les cicatrices de la récession et de la pandémie
La combinaison d’actifs considérables et d’un patrimoine net élevé en dit long sur la manière dont les Millennials perçoivent la santé financière, selon Matt Schulz, analyste en chef du crédit chez LendingTree : « Je pense que les cicatrices laissées par la Grande Récession et la pandémie ont contribué à façonner la vision des Millennials sur l’argent, les obligeant à se concentrer davantage sur leurs finances que les autres générations. »
Schulz souligne que cette focalisation les a incités à en apprendre davantage sur l’argent, à commencer à investir et à épargner plus tôt, ainsi qu’à adopter une attitude plus entrepreneuriale, des mouvements financiers qui les ont aidés à réussir. « Cela a certainement été facilité par le fait que nous avons vu les actions atteindre des sommets historiques. »
Prêts pour le Grand Transfert de Richesse
Les économistes ne parviennent pas à s’accorder sur la question de savoir si les Millennials peuvent s’attendre à ce que leur richesse augmente davantage grâce au soi-disant « Grand Transfert de Richesse ». Selon le rapport sur la richesse 2024 de Knight Frank, plus de 90 trillions d’euros d’actifs seront transférés entre générations rien qu’aux États-Unis dans les 20 prochaines années.
Ce changement pourrait faire des Millennials les « plus riches de l’histoire ». Cependant, les attentes d’un héritage pour les Millennials — une génération apparemment indépendante et relativement aisée — pourraient avoir été exagérées. En effet, les baby boomers et les membres de la génération X ne prévoient pas vraiment de transmettre tous leurs actifs à leurs jeunes proches, préférant utiliser leur richesse pour vivre au fur et à mesure que la population vieillit.
Les attentes d’héritage
Un sondage de Harris Poll réalisé par Northwestern Mutual cet été a révélé que, bien que 32 % des Millennials et 38 % des membres de la génération Z comptent sur un héritage, seulement 22 % des membres de la génération X et des baby boomers prévoient de laisser un héritage. Cela souligne une réalité financière à laquelle les Millennials doivent faire face, malgré leur patrimoine net en hausse.