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De l’épouvante à l’épanouissement : l’évolution de la Rwanda
Lors de votre première visite à la capitale rwandaise, Kigali, vous serez émerveillé par la beauté de ses paysages, la propreté de ses rues et la régularité de ses bâtiments. Partout où vous regardez, vous êtes accueilli par des arbres, des fleurs et des espaces verts qui embellissent la ville, créant une atmosphère paisible et harmonieuse.
Bien que cette situation puisse être celle de nombreux pays, le Rwanda se démarque particulièrement, car il ne s’est écoulé que trois décennies depuis le génocide qui a frappé le pays en 1994, durant lequel plus de 800 000 personnes ont été tuées en l’espace de 100 jours.
Pas de prospérité sans paix
« Il est impensable de parler de développement ou d’économie prospère dans un pays comme le Rwanda, qui porte encore les cicatrices du passé, sans établir la sécurité et la paix », déclare Serge Ruyigamba, responsable des relations extérieures au « Centre commémoratif du génocide » à Kigali.
Ruyigamba souligne que la politique actuelle du gouvernement vise à établir l’unité parmi les Rwandais et à surmonter les douleurs laissées par le génocide, qui a débuté le 7 avril 1994 et a pris fin en juillet de la même année. Ce conflit a vu des milices extrémistes hutu mener une campagne d’extermination contre la minorité tutsie.
Visiteurs et mémoires
Le musée de Kigali a accueilli plus de 144 000 visiteurs au cours des dix premiers mois de l’année, dont 64 % venaient de l’étranger, désireux de comprendre l’ampleur de la tragédie du génocide et les événements qui ont conduit à celui-ci. Le musée aspire à enseigner des leçons pour éviter que de telles atrocités ne se reproduisent.
Histoires et enseignements
Chaque coin du Centre commémoratif de Kigali, ouvert en 2004, raconte une histoire unique qui s’entrelace avec d’autres récits, reflétant l’horreur du génocide. Les responsables estiment qu’il y a plus de 250 000 victimes enterrées dans ce site, tandis que des recherches continuent pour découvrir d’autres corps.
Le centre comprend plusieurs jardins qui narrent des histoires de victimes, notamment d’enfants, tout en transmettant un message d’espoir. Ces jardins symbolisent également la nécessité pour la société rwandaise de rejeter la violence et de protéger les individus contre la doctrine du génocide.
Une croissance économique prometteuse
À proximité du Centre commémoratif et du musée de la campagne contre le génocide, la vie bat son plein à l’extérieur. Le Rwanda, qui a enregistré une croissance économique de 8 % en 2023, voit son secteur agricole, qui contribue à 27 % du PIB, s’épanouir aux côtés des secteurs industriel (18 %) et touristique.
Chaque année, le pays accueille en moyenne plus de 1,4 million de touristes, générant des millions de dollars pour répondre aux besoins croissants d’une population de plus de 14,5 millions d’habitants.
Stratégies pour l’avenir
Le directeur du musée de la campagne contre le génocide, Médard Bashana, souligne que l’unité communautaire, la sécurité et la construction d’une économie robuste sont des éléments essentiels pour un avenir meilleur. Cela comprend l’élimination de la corruption et l’établissement de relations diplomatiques solides pour soutenir l’économie et améliorer le bien-être social.