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La politique madrilène est en pleine agitation suite à la récente reprobation de David Pérez, le conseiller président du district d’Hortaleza. Hier, un groupe de résidents s’est rassemblé devant la Junta Municipal, où l’affluence était telle qu’on annonçait un « aforo complet ». Ce n’était pas pour un concert, mais pour assister à un plénum extraordinaire consacré à la réprobation de Pérez, qui a navigué dans la controverse durant ses 16 mois à ce poste.
Un contexte politique tendu
La séance d’hier était la huitième reprobation de Pérez dans sa carrière politique, après sept durant ses tumultueux huit ans en tant que maire d’Alcorcón. Le Parti Socialiste (PSOE) et Más Madrid ont été les moteurs de cette initiative, tandis qu’Alberto Serrano, son prédécesseur, prédisait que le prochain conseiller aurait une tâche considérablement plus facile.
Un héritage troublé
David Pérez, ancien conseiller aux Transports, a été nommé à ce poste par José Luis Martínez-Almeida, héritier d’Isabel Díaz Ayuso. Bien que Pérez ait un certain pedigree, son profil « casadista » lui a coûté cher, le reléguant au douzième rang de la liste électorale de 2023. Son mandat a été marqué par des tensions croissantes et des critiques incessantes.
La controversée reprobation
Lors de l’extraordinaire séance, David Pérez a présidé son propre acte de réprobation. Les observateurs politiques notent qu’une telle situation n’avait pas été vue depuis le cas de Rommy Arce en 2017, qui avait réussi à éviter une reprobation grâce aux votes du PSOE. Les critiques à l’encontre de Pérez se concentrent sur son « mépris et ses décisions arbitraires » qui impactent la participation citoyenne et les mouvements associatifs du district.
Les déclarations de David Pérez
Face aux critiques, Pérez a réagi en déclarant : « Peu importe la pression, je vais continuer à appliquer la loi ». Il a également souligné sa détermination à ne pas céder face aux demandes de certains groupes, affirmant que « les reprobés, ce sont eux ». Sa réponse aux huées et critiques des résidents a été celle d’un homme déterminé, affrontant la tempête avec fermeté.
Des choix contestés
Parmi ses décisions controversées figurent l’interdiction de la vente d’alcools lors des fêtes non considérées comme populaires, une mesure perçue par certains comme une « loi sèche ». De plus, son annulation de la traditionnelle Feria de Asociaciones a également soulevé des mécontentements, bien qu’elle ait été finalement rétablie pour 2024. Toutefois, Pérez a souligné son engagement en faveur des groupes de personnes handicapées.
Des tensions croissantes
La situation à Hortaleza semble se détériorer, Pérez étant accusé d’avoir rompu avec des consensus historiques, ce qui a alimenté encore plus de tensions. Son lien avec Esperanza Aguirre et son indifférence face aux critiques rendent la situation encore plus complexe pour le maire Almeida, qui sait maintenant ce que c’est que de devoir défendre ses collaborateurs devant des réprobations.