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Un sondage mené par L’Observatoire E.Leclerc des Nouvelles Consommations, en partenariat avec Ipsos, a récemment interrogé les Français sur leur santé quotidienne et leur accès aux soins. Réalisé sur un échantillon de 1 025 personnes entre le 6 et le 8 février 2024, l’étude met en lumière une détérioration de la perception de la santé chez les Français, qui sont de plus en plus nombreux à renoncer aux soins, souvent pour des raisons financières.
Un état de santé jugé dégradé
Selon le sondage, 45 % des répondants indiquent que des raisons financières les poussent à ne pas se soigner. Ce phénomène touche particulièrement les jeunes (25-34 ans) et les familles avec enfants. Les prestations médicales concernées par ce renoncement incluent :
- L’achat de médicaments non remboursés (39 %)
- Une consultation chez un médecin (27 %)
- Le recours à des analyses médicales (25 %)
Coût et accessibilité : des obstacles à surmonter
Les Français semblent pessimistes concernant l’avenir de leur santé, 53 % d’entre eux s’inquiétant de la difficulté croissante d’acquérir les médicaments nécessaires dans les cinq prochaines années. De plus, 20 % des sondés soulignent des problèmes d’accessibilité aux médicaments, citant des horaires d’ouverture des pharmacies inadaptés à leur rythme de vie, tandis que 15 % estiment que la pharmacie la plus proche est trop éloignée de leur domicile.
Il est à noter qu’un Français sur quatre (22 %) déclare devoir parcourir une distance plus importante qu’auparavant pour trouver une pharmacie.
Une voie vers la vente de médicaments en supermarché
Face à cette problématique, E.Leclerc s’intéresse à la possibilité de vendre des médicaments sans ordonnance en grandes surfaces. Selon le sondage, 68 % des Français seraient favorables à cette initiative, estimant qu’il serait plus facile d’accéder à ces produits sans avoir à se rendre en pharmacie. De plus, 69 % des répondants n’hésiteraient pas à demander conseil aux pharmaciens présents en grande surface pour leurs problèmes de santé quotidiens.
Les bénéfices potentiels de cette vente
Les sondés estiment qu’allier vente en grande surface et conseils médicaux pourrait être bénéfique. En effet, 75 % d’entre eux pensent que cela permettrait d’améliorer l’accès aux médicaments pour tous, 73 % plaident pour un soutien lorsque l’on vit dans un désert médical, et 60 % estiment que cela favoriserait une automédication responsable, tout en luttant contre la baisse du pouvoir d’achat (59 %).
Précautions nécessaires en matière de médicaments
Il est essentiel de rappeler que les médicaments ne sont pas des produits comme les autres. Par exemple, lors de la prise de paracétamol, il est crucial de respecter la posologie en espaçant les prises de 4 à 6 heures pour éviter des risques graves pour la santé. Les autorités de santé déconseillent également l’automédication, qui peut entraîner :
- Le masquage de certains symptômes
- Une mauvaise interprétation de résultats d’analyses
- Le développement d’autres pathologies
- L’aggravation des symptômes
Que ce soit en grande surface ou en pharmacie, il est toujours préférable de demander conseil à un professionnel de santé, comme un pharmacien.