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Le gouvernement a récemment dévoilé son projet de budget pour 2025, mettant en avant une réduction du nombre de fonctionnaires et une augmentation des impôts pour les grandes entreprises et les plus riches. L’objectif affiché est de « être responsable plutôt que populaire » afin d’assainir les finances publiques dans un contexte politique fortement instable.
Un budget ambitieux
Dans les détails, l’exécutif prévoit de dégager _60 milliards d’euros_ par le biais de projets de loi de finances et de financement de la sécurité sociale, qui seront examinés avec attention à l’Assemblée nationale, où le gouvernement est en position minoritaire. Ce budget se décline en une réduction des dépenses publiques de 40 milliards d’euros et une hausse des impôts de 20 milliards d’euros ciblant principalement les grandes entreprises et les foyers les plus aisés.
Des choix difficiles
Le ministre des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, a affirmé que le gouvernement assume ces choix difficiles, conscient de l’impact que cela aura. Parmi les mesures notables, on trouve la suppression de 4 000 postes au sein de l’Éducation nationale, le gel de l’indexation des retraites sur l’inflation, ainsi qu’une réduction des remboursements de consultations médicales pour alléger la charge des mutuelles et complémentaires.
Un discours mesuré
Le gouvernement présente cette approche comme un passage difficile mais nécessaire. La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a souligné la volonté de « dire la vérité » et de « privilégier la responsabilité » face à l’impopularité croissante des mesures. Selon elle, cela n’est qu’un « mauvais moment à passer ».
Cette déclaration semble également préparer le terrain pour l’utilisation potentielle du 49-3, une procédure qui pourrait s’avérer nécessaire pour faire adopter ce budget.
Une gestion délicate des finances
Le Premier ministre semble prêt à accepter l’impopularité, tout en cherchant à éviter un renversement rapide de son gouvernement. Les mesures sont présentées comme modulables, avec une volonté d’explorer chaque proposition visant à substituer une hausse d’impôts par une réduction des dépenses publiques. Antoine Armand, ministre de l’Économie, a précisé que chaque projet sera examiné de près pour en atténuer l’impact.
Un contexte politique compliqué
Durant le Conseil des ministres, Emmanuel Macron a adopté une attitude discrète, laissant ses ministres s’exprimer. Une source proche du Président a noté qu’il ne portait pas de jugement, soulignant une rupture dans ses habitudes politiques. Néanmoins, certains membres de son propre camp critiquent la situation financière du pays, ce qui pourrait influencer les décisions futures.