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Jean Pisani-Ferry, économiste reconnu et ancien proche d’Emmanuel Macron, critique la politique fiscale du président. Selon lui, les réformes en faveur des entreprises n’ont pas eu les effets escomptés et nécessitent une révision en profondeur, notamment en ce qui concerne la fiscalité des plus riches et la gestion des dépenses publiques.
Un déficit public alarmant
Dans son projet de loi de finances pour 2025, déposé le 9 octobre dernier à l’Assemblée nationale, Michel Barnier annonce un plan d’économies ambitieux visant à réduire un déficit public qui devrait atteindre 6,1 % du PIB cette année. Pour y parvenir, près de 60 milliards d’euros seront nécessaires, dont deux tiers proviendront de la réduction des dépenses publiques. Le tiers restant sera constitué d’une augmentation des impôts pour les grandes entreprises, réalisant plus de 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires annuel, ainsi que pour les contribuables les plus aisés, gagnant plus de 250 000 euros par an.
Une situation sans précédent
Hors périodes exceptionnelles telles que les crises financières ou le Covid, le déficit public n’a jamais été aussi élevé dans l’histoire de la Ve République. Ce constat, embarrassant pour le gouvernement actuel, met en lumière l’héritage difficile laissé par l’ancien ministre Gabriel Attal. Pisani-Ferry s’interroge sur les raisons pour lesquelles Emmanuel Macron a permis une telle dégradation financière.
Appel à la réforme
Jean Pisani-Ferry plaide pour une révision de la fiscalité, appelant les décideurs à passer au crible la manière dont les ressources sont allouées et dépensées. Il suggère que les réformes récentes, qui avaient pour but de dynamiser l’économie via une politique favorable aux entreprises, n’ont pas atteint leurs objectifs et qu’une nouvelle approche est indispensable.
Alors que la France se trouve face à des enjeux économiques majeurs, cette remise en question de la fiscalité et des dépenses publiques pourrait être déterminante pour le futur économique du pays.