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La perte d’une figure emblématique, Baltazar Ushca, dernier chercheur de glace de l’Équateur, a profondément touché le pays. Décédé à l’âge de 80 ans, Ushca était reconnu non seulement pour son savoir-faire unique, mais aussi pour son rôle de gardien des traditions ancestrales.
Un parcours exceptionnel
Baltazar Ushca Tenesaca a commencé sa carrière à l’âge de 15 ans, se lançant dans l’extraction de glace sur les pentes du volcan Chimborazo, le point culminant de l’Équateur, situé à environ 200 km au sud de Quito. Pour obtenir la glace, il parcourait parfois jusqu’à sept heures de marche, vendant ses trouvailles au marché de la Merced à Riobamba.
Un héritage culturel
Malgré les difficultés de son travail, Ushca a su maintenir vivante cette tradition face à la menace de la modernité et du changement climatique. Sa détermination et son dévouement lui ont valu d’être reconnu comme une icône, tant au niveau national qu’international. La municipalité de Guano, où il vivait, a salué son parcours qui a inspiré de nombreuses générations.
Un avenir incertain
Grièvement blessé par l’un de ses taureaux, Baltazar Ushca est décédé à l’hôpital de Riobamba. Sa famille espère que son gendre, Juan, qui a appris ce métier traditionnel auprès de lui, pourra prendre la relève et préserver cet héritage. Les habitants restent optimistes quant à la continuité de cette tradition.
La petite entreprise familiale
En 2022, Ushca a fondé “Baltasar Agua”, une entreprise familiale spécialisée dans la vente en bouteille de l’eau des glaciers du Chimborazo. Cette eau, très prisée par les touristes, était vendue dans le musée municipal de Guano et rapportait à Baltasar entre 400 et 500 euros par mois.
Reconnaissance et impact
Le parcours de Baltazar Ushca lui a également valu un titre de docteur honoris causa, et il a inspiré plusieurs documentaires sur sa vie et la culture indigène. Son décès marque la fin d’une époque pour l’Équateur, mais son héritage continue de vivre à travers les histoires et les traditions qu’il a défendues.