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La ministre du logement, Valérie Létard, a ouvert la porte à une adaptation du calendrier du diagnostic de performance énergétique (DPE) pour les copropriétés, soulignant que *« les conditions ne sont pas réunies »* pour leur conformité. Cette déclaration a été faite le vendredi 11 octobre lors d’une interview.
Calendrier actuel du DPE
Actuellement, selon le calendrier établi, les logements classés G, qui sont les plus énergivores, ne pourront plus être loués à partir du 1er janvier 2025. Par la suite, les logements de classe F seront concernés à partir de 2028, et ceux de classe E en 2034. Valérie Létard a précisé qu’elle ne souhaite pas *« changer »* cette *« trajectoire »*, tout en reconnaissant les défis que pose sa mise en œuvre pour les copropriétés.
Problèmes rencontrés par les copropriétés
Selon la ministre, *« la mise en œuvre de ce calendrier pose un réel problème aux copropriétés »*. Elle a ajouté : *« Les conditions ne sont pas réunies pour qu’elles puissent s’y conformer. Nous regardons donc comment adapter le calendrier pour elles »*.
Extension du prêt à taux zéro
En ce qui concerne le prêt à taux zéro (PTZ), le gouvernement envisage de l’étendre à l’ensemble du territoire, au-delà des zones actuellement définies comme tendues. Valérie Létard a déclaré qu’il ne serait pas *« absurde »* que le PTZ concerne également les maisons individuelles, *« en dehors des secteurs hyperurbains et dès lors qu’elles ne consomment pas trop d’espace »*. À l’origine, les maisons avaient été exclues de ce dispositif en raison des objectifs de lutte contre l’artificialisation des sols.
MaPrimeRénov’ et budget 2025
La ministre a également soutenu que le gouvernement *« stabilisait »* le dispositif MaPrimeRénov’, un sujet qui préoccupe les acteurs du secteur. Elle a précisé que *« l’enveloppe 2025 reste à un niveau égal au niveau de consommation observé en 2024 »*. En effet, la subvention versée par l’État pour financer cette prime, qui est la principale aide publique à la rénovation énergétique des logements, s’élèvera à 2,3 milliards d’euros en 2025, contre quatre milliards d’euros annoncés pour 2024, selon le projet de loi de finances.