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Le Falcon 9 de SpaceX, le lanceur éprouvé de l’entreprise, a reçu l’autorisation de reprendre ses vols pour une mission prévue ce lundi, visant à lancer le vaisseau Hera de l’Agence spatiale européenne depuis la Floride, a annoncé la Federal Aviation Administration (FAA) des États-Unis.
Préparatifs de lancement
SpaceX, dirigé par Elon Musk, a prévu le décollage pour 10h52 heure de l’Est (14h52 GMT) depuis la station spatiale de Cape Canaveral. La FAA a précisé que « le véhicule Falcon 9 de SpaceX est autorisé à reprendre ses vols uniquement pour la mission Hera prévue le 7 octobre depuis la station de l’US Space Force à Cape Canaveral ».
Analyse des risques
La FAA a également indiqué qu’elle a « déterminé que l’absence de rentrée de la deuxième étape pour cette mission atténue de manière adéquate le risque principal pour le public en cas de récurrence de l’incident survenu lors de la mission Crew-9 ».
Contexte de la mission Hera
La mission Hera a pour objectif d’étudier les effets de l’impact de 2022 que le vaisseau DART de la NASA a eu avec l’astéroïde Dimorphos, dans le cadre d’un test de système de défense planétaire. C’est la première fois qu’un vaisseau spatial a réussi à modifier le mouvement d’un corps céleste. Dimorphos est un petit satellite de Didymos, classé comme un astéroïde proche de la Terre.
La mission Hera devrait fournir des données cruciales pour de futures missions de déviation d’astéroïdes, en visant à rediriger des objets qui pourraient représenter une menace de collision avec la Terre.
Antécédents de SpaceX avec la FAA
Le Falcon 9 avait précédemment lancé DART en 2021. Toutefois, la FAA a déclaré le 30 septembre que SpaceX devait enquêter sur le dysfonctionnement de la deuxième étape de son Falcon 9 après une mission de la NASA, ce qui a conduit à un nouvel arrêt de la fusée pour la troisième fois en trois mois. Cette défaillance a entraîné la chute du propulseur dans une zone du Pacifique en dehors de la zone de sécurité approuvée par la FAA pour la mission.
Sanctions et critiques
La FAA a proposé le 17 septembre d’infliger à SpaceX une amende de 633 000 euros pour avoir violé les règles de l’agence avant deux lancements de Falcon 9 en 2023. L’administrateur de la FAA, Mike Whitaker, a déclaré le 24 septembre : « Ils existent depuis 20 ans, et je pense qu’ils doivent fonctionner au plus haut niveau de sécurité ». SpaceX a réagi en affirmant être le « fournisseur de lancement le plus sûr et le plus fiable au monde » et totalement engagé envers la sécurité.
Whitaker a défendu la décision de la FAA de retarder un lancement prévu de Starship 5, notant que SpaceX n’avait pas complété une analyse du boom supersonique dans les délais requis.
Musk a critiqué les dirigeants de la FAA concernant l’amende proposée et a appelé à la démission de Whitaker. En février 2023, la FAA avait déjà proposé une pénalité de 175 000 euros contre SpaceX pour ne pas avoir soumis certaines données de sécurité avant un lancement d’ satellites Starlink en août 2022, amende que l’entreprise a réglée.