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L’armée israélienne a intensifié ses opérations dans le nord de Gaza ce week-end, en ordonnant à de nombreux habitants de quitter leurs foyers. Les tanks israéliens ont encerclé le camp de réfugiés urbain de Jabalia, tandis qu’un ordre d’évacuation a été donné pour des zones du camp de réfugiés de Nuseirat, situé dans la région centrale de la bande de Gaza.
Nouvelle phase de l’offensive
Des tracts distribués par l’armée israélienne dans le nord de Gaza annoncent une « nouvelle phase » de la guerre, accompagnée d’une carte d’un « plan d’évacuation ». Les résidents sont invités à quitter le nord par les routes centrales Salah al-Din et al-Rashid.
Témoignages des habitants
Mohammad Ibrahim, un résident de Jabalia, a déclaré : « Je suis resté ici avec mes deux fils et je n’irai nulle part. Il n’y a pas de lieu sûr à Gaza, et la mort est la même ici ou là. » Dimanche, une attaque aérienne sur Jabalia a fait 17 victimes, dont neuf enfants.
Objectifs militaires israéliens
L’armée israélienne a affirmé que ces nouvelles incursions visaient à neutraliser Hamas dans le nord, où le groupe aurait réorganisé ses forces. À chaque attaque aérienne, l’armée prétend avoir touché des membres de Hamas ou détruit des dépôts d’armes. Dans le même temps, Hamas ainsi que le Jihad islamique ont annoncé avoir frappé des cibles militaires lors de ces nouvelles offensives israéliennes.
Évacuation forcée et conséquences
Le 13 octobre de l’année dernière, environ un million d’habitants du nord de Gaza avaient déjà reçu un ordre d’évacuation de l’armée israélienne, ce qui a conduit à une situation de déplacement forcé. La plupart se sont réfugiés dans le sud de Gaza, et après l’offensive terrestre israélienne à Rafah en mai dernier, ils ont à nouveau cherché refuge dans la bande centrale de Gaza. Au total, environ 300 000 personnes résident encore dans le nord de Gaza, qui est largement dévasté.
Plans militaires israéliens
La bande de Gaza a été divisée par l’armée israélienne en deux avec la « corridor Netzarim », s’étendant d’ouest en est. Un plan, proposé par l’ancien général Giora Eiland et discuté parmi les dirigeants israéliens, envisage une occupation militaire complète de la zone au nord de ce corridor, incitant la population à fuir ou à subir une famine à cause d’un blocus complet.
Risques d’escalade régionale
Le nouvel offensif terrestre au nord de Gaza pourrait déclencher une réponse de Hezbollah au Liban, qui a lié ses attaques à un cessez-le-feu à Gaza. Bien qu’il existe un large soutien en Entité sioniste pour l’intervention au Liban, le mécontentement public envers la guerre à Gaza a augmenté, particulièrement en raison du manque de progrès dans le retour des otages.
Bombardements continuent malgré l’attention ailleurs
Alors que l’attention médiatique s’est récemment déplacée vers le conflit au Liban, les bombardements sur Gaza se poursuivent. Ce week-end, des frappes ont touché une école et une mosquée près de l’hôpital al-Aqsa à Deir al-Balah, entraînant la mort de 26 personnes et blessant 93 autres selon les autorités locales.
Impact sur les journalistes
D’ailleurs, un journaliste a également été tué lors des frappes du week-end : Hassan Hamad, un journaliste freelance, a perdu la vie dans une attaque sur sa maison. Selon le ministère de la Santé palestinien, le nombre total de morts à Gaza a atteint près de 42 000 personnes.