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Michel Barnier annonce 75 millions d’euros pour contrer la fièvre catarrhale ovine en France
Lors du Sommet de l’élevage qui s’est tenu en Auvergne, Michel Barnier a dévoilé sa première mesure destinée aux éleveurs : une aide financière de « 75 millions d’euros » pour lutter contre la fièvre catarrhale ovine (FCO), notamment le sérotype 3, qui émerge rapidement en France. Barnier a exprimé son attention envers les « inquiétudes » des agriculteurs, promettant de ne pas « raconter d’histoires » concernant cette épizootie, qui est devenue une véritable menace pour le secteur.
État des lieux de la fièvre catarrhale ovine
La fièvre catarrhale ovine a été détectée dans le nord de la France début août et n’est pas transmissible à l’homme. Toutefois, sa progression inquiète : au 3 octobre, 4 644 foyers étaient déjà recensés, selon le dernier bilan officiel. Cette maladie, considérée comme une nouvelle épizootie, s’ajoute aux sérotypes 4 et 8 qui sont présents sur le territoire depuis plusieurs années.
Vaccination élargie pour protéger les élevages
En réponse à cette situation alarmante, Annie Genevard, la ministre de l’Agriculture, a annoncé que la vaccination contre la FCO 3, initialement lancée le 12 août, sera étendue à toute la France pour la filière ovine, la plus touchée par cette épidémie. Les éleveurs affirment que la FCO requiert des indemnisations comprises entre 100 et 150 millions d’euros. Michel Barnier a précisé qu’il n’oublierait pas les agriculteurs, tout en reconnaissant les contraintes budgétaires à venir.
Soutien aux exploitations agricoles en difficulté
Au-delà de la lutte contre la fièvre catarrhale ovine, Michel Barnier a également pris en compte la situation difficile de divers secteurs agricoles, notamment la viticulture et les cultures céréalières, qui ont connu une année éprouvante. Un soutien sera proposé aux exploitations confrontées à des difficultés graves. Le Premier ministre a proposé un dispositif de prêts à taux garantis par l’État, afin d’aider ces exploitations en crise.
Adaptation des réglementations agricoles
Barnier a évoqué des « contradictions » dans les réglementations actuelles, souvent imposées sans tenir compte des réalités du terrain. Il a promis d’examiner ces dispositions afin de proposer des solutions mieux adaptées aux besoins des agriculteurs.
Enfin, un espoir avec la loi d’orientation agricole
Le gouvernement s’apprête également à avancer sur la loi d’orientation agricole, votée en mai à l’Assemblée nationale, qui vise à renforcer la souveraineté agricole et encourager le renouvellement des générations dans le secteur. Ce texte essentiel sera inscrit à l’ordre du jour du Sénat dès janvier, après le budget. Les attentes sont fortes, notamment pour la création d’un guichet unique pour l’installation de nouveaux agriculteurs et l’allégement des démarches administratives.
Les agriculteurs sont également préoccupés par la menace du loup sur les troupeaux. Michel Barnier a indiqué qu’une nouvelle évaluation du nombre de loups en France prévue pour mi-décembre pourrait constituer un moment crucial pour envisager des actions de régulation.
Face à la rapide progression de la fièvre catarrhale ovine, les acteurs du secteur agricole espèrent que ces mesures permettront de protéger efficacement les élevages et de soutenir ceux en difficulté.