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Fin des fouilles au cimetière d’Émile Louis dans l’Yonne
Après onze jours d’opérations au cimetière du tueur en série Émile Louis, situé dans l’Yonne, le procureur de la République a annoncé ce vendredi que « les fouilles s’arrêtent ». Cette décision suscite de vives critiques de la part des familles des victimes, qui souhaitaient la poursuite des recherches.
Découvertes limitées lors des fouilles
Les fouilles entreprises dans le « cimetière » d’Émile Louis n’ont permis de retrouver que des « effets vestimentaires » d’origine inconnue, a indiqué le parquet. Les recherches avaient pour objectif de localiser les restes d’une éventuelle huitième victime, Marie Jeanne Ambroisine Coussin, disparue en 1975. Il convient de noter que sa voûte crânienne avait déjà été découverte en 2018 sur le même site.
Le procureur Hugues de Phily a précisé que les fouilles, bien que conclues, n’avaient pas révélé de données concluantes concernant ces vêtements, dont ni la datation ni l’origine ne sont actuellement établies. Des analyses sont en cours, mais il a été demandé de ne pas « surinterpréter » cette découverte.
Les familles des victimes réclament la poursuite des recherches
L’arrêt des fouilles a suscité une forte réaction des familles concernées. Pierre Monnoir, président de l’association de défense des handicapés de l’Yonne, a exprimé son souhait de voir les recherches continuer : « Il faut continuer jusqu’à ce qu’on trouve. » Selon lui, la présence de vêtements suggère qu’il pourrait y avoir des corps à retrouver.
Didier Seban, avocat de la famille Coussin, a aussi souligné l’importance de donner des réponses aux familles, affirmant que la découverte des effets vestimentaires n’était « pas anecdotique ». Il a également mentionné qu’un nouveau témoin s’était présenté pour désigner un site précis où Émile Louis aurait été aperçu à plusieurs reprises, ce qui pourrait orienter les futures investigations.
Des éléments troublants concernant le passé criminel d’Émile Louis
Pierre Monnoir a rapporté que plus de 40 vêtements ou objets avaient été découverts, insinuant que la zone n’avait pas été suffisamment fouillée par le passé. Il a insisté sur le fait qu’il est crucial d’aller jusqu’au bout et de fournir des réponses aux familles, non seulement celles de Mme Coussin, mais aussi celles des autres victimes connues dont les corps restent introuvables.
La zone investiguée couvre environ 8 000 m² à Rouvray, près d’Auxerre, un lieu désigné par Émile Louis comme étant celui où il aurait dissimulé des corps. Cependant, les dépouilles de deux de ses sept victimes, disparues en 1977, avaient été retrouvées dans une autre zone située à 400-500 mètres de là, au début des années 2000. Le tueur en série avait été condamné à la prison à perpétuité en 2004 pour les meurtres de sept femmes.