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Michel Barnier en soutien aux éleveurs du Puy-de-Dôme
Le vendredi 3 octobre 2024, Michel Barnier, le Premier ministre français, se rendra au Sommet de l’élevage à Cournon-d’Auvergne, dans le Puy-de-Dôme. Cet événement constitue un moment crucial pour la profession agricole, particulièrement touchée par des crises sanitaires récentes, telles que la fièvre catarrhale ovine (FCO) et la maladie hémorragique épizootique (MHE). Ce déplacement vise à afficher le soutien du gouvernement envers les éleveurs qui subissent des pertes considérables.
Soutien renforcé aux éleveurs affectés
Mercredi dernier, Michel Barnier a rencontré à Matignon Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, l’un des plus puissants syndicats agricoles de France, qui sera également présent lors de la visite. Ancien ministre de l’Agriculture de 2007 à 2009, Barnier visitera ensuite l’entreprise Constellium à Issoire, spécialisée dans la production de tôles pour l’industrie aéronautique, accompagné cette fois du ministre de l’Économie, Antoine Armand.
Lors de sa déclaration de politique générale, Michel Barnier a affirmé son engagement à « soutenir les agriculteurs lorsqu’ils sont frappés par des crises, qu’elles soient climatiques ou sanitaires, comme c’est le cas actuellement avec la fièvre catarrhale ovine ». La FCO, qui touche principalement les ovins, affecte également certains bovins, notamment dans le sud et l’ouest de la France. Depuis août, cette maladie a connu une propagation rapide, avec plus de 3 743 foyers signalés au 26 septembre.
Des mesures de vaccination mises en place
Pour lutter contre cette crise, des vaccins contre la FCO de sérotype 3 sont déjà distribués gratuitement aux éleveurs. Cependant, les syndicats agricoles réclament une couverture similaire pour le sérotype 8 de la FCO, arguant que le coût de la vaccination serait inférieur aux indemnités nécessaires pour compenser les pertes dues aux maladies.
Conséquences économiques pour les éleveurs
Les éleveurs de moutons et de vaches sont impactés par ces maladies à plusieurs niveaux. Outre la mortalité animale, ils souffrent également de pertes indirectes, comme la diminution de la production laitière, la baisse de la fertilité, et la dévalorisation des animaux à naître. Selon les syndicats, les indemnisations pour les ovins décédés pourraient dépasser 100 millions d’euros.
Le Premier ministre, accompagné de la ministre de l’Agriculture Annie Genevard, présente sur place, ainsi que du président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, cherche à répondre aux préoccupations des éleveurs tout en précisant que le budget de l’État pour 2024 s’annonce particulièrement restreint.
Relance du projet de loi pour la souveraineté agricole
En sus de la gestion des crises sanitaires, Michel Barnier a également annoncé la reprise immédiate du projet de loi d’orientation pour la souveraineté agricole. Ce texte, essentiel pour le secteur, avait été amendé suite aux demandes du milieu agricole au début de l’année 2024, mais son examen avait été suspendu après la dissolution de l’Assemblée nationale.
Le retour de ce projet de loi ambitionne de renforcer la résilience du secteur agricole français face aux crises présentes et futures. La visite de Michel Barnier à Issoire, dans l’entreprise Constellium, illustre également la diversité des enjeux économiques et industriels que le gouvernement souhaite traiter.