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Olivier Faure et les défis de la gauche avant l’élection présidentielle
Lors d’une rencontre à Bram, dans l’Aude, les opposants au Premier secrétaire du Parti Socialiste, Olivier Faure, ont exprimé leur souhait de voir se tenir un congrès en vue de se « détacher » de Jean-Luc Mélenchon. En parallèle, Faure a déclaré lors d’un entretien accordé à Ouest-France Dimanche que le leader des Insoumis « ne peut pas être le candidat de toute la gauche ».
L’importance d’un candidat rassembleur
Pour atteindre le second tour de l’élection présidentielle en 2027, Olivier Faure soutient qu’il est crucial de présenter une personnalité capable de rassembler toutes les sensibilités de la gauche écologique et sociale. Selon lui, Jean-Luc Mélenchon n’est pas cette figure unificatrice, ayant œuvré pour éviter d’être le candidat commun. Faure rappelle que l’éparpillement des forces de gauche, qui a conduit à une absence au second tour d’une élection présidentielle pour la quatrième fois en 25 ans, pourrait signifier « sa propre disparition ».
Les propositions de Faure pour l’unité de la gauche
Olivier Faure préconise que le candidat commun de toute la gauche soit désigné par divers moyens : « une primaire, un conseil des sages, une convention citoyenne, ou un mélange de plusieurs procédés ». Cette proposition a rapidement été rejetée par Manuel Bompard, coordinateur de la France Insoumise, qui a critiqué l’idée d’une primaire discriminatoire, affirmant que Mélenchon demeure « la personne la mieux placée s’il devait y avoir une élection présidentielle demain ».
Les tensions au sein du Parti Socialiste
Malgré les critiques, Olivier Faure n’hésite pas à défendre sa position en assurant que les accusations de soumission à Mélenchon sont infondées. Pour étayer ses dires, il évoque la récente campagne législative où le Nouveau Front Populaire (NFP) a favorisé la candidature de Lucie Castets, plutôt que celle de Mélenchon ou d’une Insoumise. Ce dernier point souligne, selon Faure, que ces revendications de soumission au leader des Insoumis relèvent davantage des débats internes du parti que de la réalité.
Un congrès contesté
Concernant le congrès demandé par des figures telles que Carole Delga, Olivier Faure a fermement déclaré qu’il ne sera pas convoqué dans les six mois à venir, mais l’an prochain, conformément aux statuts du Parti Socialiste. Au dernier congrès, en janvier 2023, trois motions avaient été présentées, chacune abordant les relations avec La Nupes, oscillant entre soutien et hostilité envers Mélenchon.
Réactions sur le terrain
Olivier Faure fait valoir que les Français attendent moins un congrès du Parti Socialiste qu’une réponse claire de ce dernier face à un gouvernement de droite dure. Il insiste sur le besoin d’une position collective des socialistes pour faire face aux enjeux actuels. Fin août, Faure avait déjà tenté d’apaiser les tensions en affirmant qu’il n’y avait pas de clivage au sein du parti. Cependant, ce qu’il constate aujourd’hui l’amène à redouter que les divergences créent de nouveaux courants qui fragilisent le collectif.