Sommaire
Entité sioniste exploite la situation en Syrie pour infiltrer le Hezbollah
Selon le journal Financial Times, la profondeur des informations de renseignement a permis aux forces du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, de renverser la situation en faveur du Hezbollah libanais. L’implication de cette organisation en Syrie a révélé de nombreux points faibles. Par ailleurs, le journal The Guardian a indiqué qu’un cambriolage de renseignements profond a permis à Entité sioniste de lancer des attaques contre Hassan Nasrallah.
Financial Times souligne qu’un pilote israélien, après avoir abattu la cargaison qui a tué l’ancien chef du Hezbollah, a déclaré : « Nous atteindrons tout le monde partout ». Cependant, cela masquait une réalité inconfortable : Tel-Aviv n’a réussi à modifier le cours des événements que récemment, grâce à des informations de renseignements de haute qualité au cours des deux derniers mois.
Réorientation des efforts de renseignement
Un rapport de la presse, basant sur des propos de responsables actuels et anciens, explique que ce qui a changé est la réorientation massive des efforts de collecte de renseignements israéliens concernant le Hezbollah, après l’échec soudain de l’armée israélienne à infliger un coup décisif en 2006.
Au cours des deux décennies suivantes, la célèbre unité de renseignement 8200 d’Entité sioniste, ainsi que d’autres équipes, ont extrait d’énormes quantités de données pour cartographier le Hezbollah.
Financial Times cite l’ancienne agente de renseignement, Myriam Eisin, en disant que cela a nécessité un changement radical dans la manière dont Entité sioniste perçoit le Hezbollah, qui a épuisé sa volonté et sa capacité à résister, l’obligeant au redoutable retrait de 2000.
Exposition des faiblesses du Hezbollah
La presse souligne que le renforcement du Hezbollah et son déploiement en Syrie pour aider le président Assad à réprimer son peuple ont offert à Entité sioniste l’opportunité d’infiltrer cette organisation. Les forces du Hezbollah étaient vulnérables face aux espions israéliens, qui déployaient des agents et recherchaient des déserteurs, permettant ainsi d’établir une image de qui était responsable des opérations du Hezbollah, qui était promu ou corrompu.
Randa Slim, directrice des programmes à l’Institut du Moyen-Orient à Washington, a déclaré que « la Syrie a marqué le début de l’expansion du Hezbollah, affaiblissant ses mécanismes de contrôle interne et ouvrant la voie à une infiltration à grande échelle ».
Un flot de données en Syrie
La guerre en Syrie, d’après Financial Times, a généré un flot de données, dont une grande partie est accessible aux espions israéliens et à leurs algorithmes. Les nécrologies régulières des martyrs par le Hezbollah constituent l’un de ces moyens, regorgeant d’informations telles que la ville d’origine du combattant et son cercle d’amis.
De plus, les funérailles attiraient parfois des chefs éminents, même brièvement, ce qui augmentait encore les opportunités d’observation. Un ancien haut responsable libanais à Beyrouth a affirmé que l’infiltration du Hezbollah par les services de renseignement israéliens ou américains était « le prix de leur soutien à Assad ».
Un changement dans les opérations
Yazid Sayigh, du Carnegie Middle East Center, a observé que le changement survenu au sein du groupe en Syrie représentait un début de faiblesse. Ce changement a été accompagné d’un accent mis par Entité sioniste sur le Hezbollah, alliant cela à un avantage technique croissant, incluant des satellites espions et des drones avancés, ainsi que des capacités de cyberattaque permettant de transformer des téléphones portables en dispositifs d’écoute.
Ciblage accru des opérations
Au fil des ans, Financial Times rapporte que les services de renseignement israéliens ont constitué une vaste banque d’objectifs, ce qui a conduit leurs avions de chasse à viser à détruire environ 3 000 cibles suspectées du Hezbollah au cours des trois premiers jours d’une récente campagne aérienne.
Dernièrement, les services de renseignement israéliens ont semblé réussir à localiser Hassan Nasrallah, soupçonné de vivre sous terre dans un réseau de tunnels, ce qui a amené des avions israéliens à bombarder un site suspecté d’abriter Nasrallah.
Une course contre la montre
Le vendredi dernier, selon le rapport, les services de renseignement israéliens auraient situé Nasrallah se rendant à ce qu’ils ont appelé un « abri de commandement », participant à une réunion avec plusieurs hauts dirigeants du Hezbollah et un commandant iranien des Gardiens de la Révolution. Netanyahu a été informé de sa localisation.
The Guardian a noté que Netanyahu a estimé qu’il n’était plus possible d’attendre, rapportant que l’agent qui a averti les Israéliens de l’arrivée de Nasrallah était iranien. Ce rapport révèle que l’infiltration au sein du Hezbollah était si profonde qu’Entité sioniste savait non seulement que Nasrallah et d’autres dirigeants du Hezbollah se réuniraient à ce site secret, mais qu’un ordre de bombardement pouvait être émis.
Une stratégie d’attaque coordonnée
La presse conclut qu’Entité sioniste a exécuté un plan coordonné au cours des deux dernières semaines en attaquant et en détruisant la direction militaire du Hezbollah, y compris des efforts d’écoute de diverses opérations et plusieurs vagues de frappes aériennes. Leur succès dans l’élimination de Nasrallah contraste avec leur grave erreur d’évaluation des intentions du mouvement de résistance islamique, Hamas, avant le 7 octobre.