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Mohamed Al Fayed accusé d’abus sexuels sur des hôtesses de l’air
Des révélations troublantes émergent concernant Mohamed Al Fayed, ancien propriétaire de Harrods, accusé d’avoir agressé sexuellement des hôtesses de l’air à bord de son jet privé. Selon le Mail on Sunday, trois femmes ayant travaillé sur son Gulfstream IV, évalué à 35 millions de livres, ont contacté des avocats pour faire état de ces comportements inappropriés survenant en plein vol.
Des témoignages accablants
Les témoignages de ces femmes se rajoutent à un climat où d’autres membres de l’équipage seraient également prêts à se manifester. Plusieurs employés de Harrods qui avaient voyagé avec Al Fayed, principalement lors de déplacements en France, auraient corroboré ces récits, certains d’entre eux ayant eux-mêmes souffert d’abus de sa part. Une source a déclaré : « Chaque agression effectuée par cet homme était malveillante, mais il y a quelque chose d’infiniment horrible à être soumis à ses avances prédateurs à des milliers de pieds dans les airs, sans aucune possibilité d’évasion. »
Une vague de nouvelles accusations
Le dossier se complique alors que 150 nouvelles victimes ont fait des déclarations similaires à l’encontre d’Al Fayed. Des avocats représentant 37 femmes ayant porté plainte contre lui, le qualifiant de « monstre », affirment qu’il était au centre d’un vaste réseau d’abus, ciblant des victimes partout où il se trouvait.
Des développements alarmants
Dans d’autres actualités, un producteur de télévision ayant suivi les victimes pour un documentaire de la BBC, intitulé Al Fayed : Predator at Harrods, a exprimé ses craintes quant à l’âge de certaines victimes, évoquant notamment une fillette de 11 ans. De plus, il a été révélé que des mesures supplémentaires avaient été mises en place au sein du Fulham Football Club pour protéger les joueuses des agissements de l’ancien magnat.
Les allégations contredites par la famille Al Fayed
Malgré la gravité des accusations, les enfants d’Al Fayed ont rejeté ces allégations, affirmant que la BBC tentait de détourner l’attention de ses propres scandales. Les avocats rapportent que la méthode utilisée par Al Fayed rappelle celles de personnalités condamnées telles que Jimmy Savile, Jeffrey Epstein et Harvey Weinstein, soulignant une « défaillance systématique de responsabilité sociale » chez Harrods.
Des récits poignants de victimes
Certaines anciennes assistantes de Fayed ont décrit comment il utilisait ses propriétés et même le superyacht où la princesse Diana avait passé ses derniers moments avec ses fils pour commettre des agressions sexuelles. Un producteur de télévision, Keaton Stone, ayant mené une enquête approfondie sur Fayed, a révélé que l’une de ses victimes n’était âgée que de 11 ou 12 ans, étant la fille d’un ancien employé de Harrods.
Ce dernier a expliqué : « La survivante m’a rapporté qu’un soir, l’enfant est entrée dans sa chambre, disant qu’elle ne voulait plus dormir dans sa propre chambre car elle n’aimait pas qu’Al Fayed se glisse dans son lit. Je ne peux pas me sortir ça de la tête. Je veux pouvoir la retrouver, où qu’elle soit maintenant. »
Les abus se multiplièrent
De nombreux anciens assistants ont fourni des descriptions détaillées des abus survenus à bord du yacht, dans le manoir parisien de Fayed et même dans l’appartement de son défunt fils, Dodi. Neuf femmes ont déclaré avoir été agressées sexuellement en France, y compris une victime ayant affirmé avoir été violée. Al Fayed aurait également attaqué des femmes à l’Hôtel Ritz à Paris et dans sa villa à Saint-Tropez, utilisant souvent son jet privé pour ses déplacements.
Des répercussions juridiques
Avec l’augmentation des accusations, des cas juridiques commencent à émerger. En 1999, une hôtesse de l’air menaça de porter Fayed devant un tribunal du travail, alléguant qu’il l’avait harcelée sexuellement à plusieurs reprises pendant son emploi. Son avocat à l’époque avait déclaré que cette femme croyait fermement qu’une employée devait être respectée sur son lieu de travail.
Un autre membre de l’équipage de Fayair a obtenu un règlement financier important après avoir dénoncé un harcèlement sexuel suivi d’un licenciement abusif. Bruce Drummond, un avocat représentant certaines de ces femmes dans leurs demandes d’indemnisation, a qualifié cette affaire de « pire cas d’exploitation sexuelle corporative de jeunes femmes que j’aie jamais vu ».
Réaction de Harrods
Harrods a reconnu avoir indemnisé plusieurs femmes au cours des 18 derniers mois ayant accusé Al Fayed d’abus sexuels historiques. Dans un communiqué, la chaîne a exprimé son indignation face aux allégations et a présenté des excuses pour avoir échoué à protéger ses employés durant cette période. « Le Harrods d’aujourd’hui est une organisation très différente de celle contrôlée par Al Fayed », a-t-elle ajouté.