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C8 conteste le non-renouvellement de sa fréquence TNT
En juillet dernier, l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel en France, a révélé la liste des candidatures retenues pour la réattribution de 15 fréquences de la télévision numérique terrestre (TNT) prévue pour 2025. Ce processus a entraîné le rejet des candidatures de C8 et NRJ12, qui se trouvent maintenant dans une situation délicate.
Une action en justice de C8
C8, qui fait partie du groupe Canal+, a décidé de contester cette décision en saisissant le Conseil d’État. Le propriétaire de la chaîne a annoncé le 19 septembre que C8 s’opposait fermement à la décision de l’Arcom, affirmant qu’elle avait un impact considérable sur son avenir. La fréquence actuelle de C8 arrivera à échéance le 28 février prochain. Dans un communiqué, le groupe a souligné que cette décision constitue une atteinte significative aux enjeux économiques, sociaux et concurrentiels auxquels la chaîne est confrontée depuis près de 20 ans.
Le cadre de la réattribution des fréquences
En parallèle, l’Arcom a attribué les fréquences critiquées à deux nouvelles chaînes : OFTV, issu du groupe Ouest France, et RéelsTV, appartenant à CMI Média dirigé par le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky. Les chaînes sélectionnées devront signer de nouvelles conventions avec le régulateur avant de pouvoir commencer à émettre, un processus qui doit être finalisé d’ici la fin de l’année.
La défense de C8 et NRJ12
Canal+ a également expliqué que la non-présélection de C8 exclut la chaîne de la phase de négociation avec l’Arcom, ce qui pourrait compromettre son existence même. En effet, C8 compte environ 300 employés, et cette décision pourrait avoir des conséquences profondes sur l’avenir de l’entreprise.
NRJ12, de son côté, a également décidé de prendre les devants. La chaîne, dont les audiences sont faibles et qui diffuse principalement des rediffusions, a annoncé se joindre à C8 en saisissant le Conseil d’État pour obtenir la suspension puis l’annulation de la décision de l’Arcom concernant sa non-sélection.
Cette situation engendre des questions cruciales sur l’avenir de ces chaînes et sur l’impact que cette décision aura sur le paysage audiovisuel français.