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Procès des viols de Mazandossier : Jean-Pierre M. reconnu coupable des abus sur sa femme
Lors du procès des viols qui s’est tenu devant la Cour criminelle du Vaucluse, Jean-Pierre M., le seul accusé à ne pas être renvoyé pour avoir violé Gisele Pelicot, a confessé avoir violé sa propre épouse sous l’emprise de drogues. L’audience s’est déroulée le mercredi 18 septembre.
Un parcours troublant et des aveux accablants
Afin de dissimuler son identité, Jean-Pierre M. utilise divers pseudonymes en ligne tels que Rasmus, Pierre ou Kim, errant depuis 2013 sur des sites pornographiques à la recherche de scènes de viol, qu’il associe aux souffrances vécues par sa mère. L’accusé, âgé de 63 ans, a été confronté à des témoignages poignants lors de ce procès, notamment ceux de sa femme, Sonia, qui a décrit l’« inconcevable » anéantissement causé par les viols subis entre 2015 et 2018, période durant laquelle elle était sédatée par son mari à leur domicile dans la Drôme.
Une dynamique troublante avec Dominique Pelicot
Jean-Pierre M. a expliqué qu’après le décès de son père violent en 2013, il a commencé à fréquenter le site Coco.fr, désormais fermé, où il a fait la connaissance de Dominique Pelicot. Ce dernier lui a présenté une méthode perverse de soumission, fournissant à Jean-Pierre M. les médicaments nécessaires pour droguer sa femme avant d’agir. Les enquêteurs ont recensé au moins douze viols, souvent filmés.
Sonia a pu relater devant la Cour sa peur intense face à cet inconnu à sa fenêtre, alors que Jean-Pierre M. admettait n’avoir jamais voulu commettre de tels actes sans l’influence de Pelicot. Les témoignages recueillis ont mis en lumière l’effet dévastateur que cette relation toxique a eu sur la vie des victimes.
La responsabilité et la manipulation émotionnelle
Lors des débats, Dominique Pelicot a tenté de se distancer en affirmant que s’il avait connu le passé traumatique de Jean-Pierre M., il aurait refusé d’échanger avec lui. Pour sa part, Jean-Pierre M. a exprimé son désir de recevoir une « punition dure » pour ses actes, allant jusqu’à évoquer la réclusion à perpétuité lors de son évaluation psychologique.
Un constat alarmant sur la violence conjugale
Ce procès des viols soulève des questions cruciales sur la violence conjugale et l’emprise psychologique. Les expertises psychologiques ont révélé des éléments de « passivité » chez Jean-Pierre M., ainsi qu’une absence de compassion envers sa victime. Le procès met en exergue l’indifférence et la déshumanisation qui peuvent entourer ces crimes odieux, illustrant les mécanismes complexes de la manipulation au sein des relations abusives.
Les audiences continueront à examiner les implications plus larges de cette affaire, alors que Jean-Pierre M. et Dominique Pelicot font face aux lourdes conséquences de leurs actes abominables.