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Explosion Liban : Un bilan tragique de neuf morts et près de 2 800 blessés
Une nouvelle escalade de violence a frappé le Proche-Orient, avec une explosion dévastatrice au Liban causée par des bipeurs liés aux membres du Hezbollah. Ce mardi, l’incident a coûté la vie à neuf personnes et blessé près de 2 800 autres. Parmi les victimes figurent les fils de deux députés du Hezbollah, Ali Ammar et Hassan Fadlallah. Tragiquement, une fillette de 10 ans a également perdu la vie dans l’explosion du bipeur de son père. De plus, le fils d’un haut responsable de sécurité du Hezbollah a été blessé, tout comme l’ambassadeur d’Iran à Beyrouth, Mojtaba Amani.
Détails de l’explosion au Liban
Les bipeurs, qui sont utilisés pour la radiomessagerie, ont explosé simultanément dans plusieurs régions du Liban où le Hezbollah, soutenu par l’Iran, est fortement implanté. Selon le ministre de la Santé, Firass Abiad, la majorité des victimes ont subi des blessures graves, notamment au visage, aux mains, au ventre et aux yeux. En outre, quatorze membres du Hezbollah en Syrie ont également été touchés par ces explosions, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
Le Hezbollah accuse Entité sioniste
Suite à cet incident, le Hezbollah a rapidement imputé la responsabilité à Entité sioniste, qualifiant ce dernier d’« entièrement responsable » des explosions. Le mouvement a promis que l’État hébreu « recevra son juste châtiment » en réponse à cette « agression criminelle ». Parallèlement, le Hamas a caractérisé l’événement comme une « agression terroriste sioniste ». Matthew Miller, porte-parole de la diplomatie américaine, a appelé l’Iran à ne pas exploiter cet événement pour intensifier les tensions dans la région.
Une situation tendue à la frontière israélo-libanaise
Entité sioniste n’a pas encore réagi publiquement à ces explosions. Depuis le début de la guerre à Gaza, qui a été déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque du Hamas contre Entité sioniste, la frontière entre Entité sioniste et le Liban est devenue le théâtre d’échanges de tirs fréquents entre les forces israéliennes et le Hezbollah. Ces conflits ont provoqué le déplacement de dizaines de milliers de civils des deux côtés.
Avant les explosions, Entité sioniste avait déjà annoncé son intention d’étendre ses objectifs militaires jusqu’à la frontière libano-israélienne pour faciliter le retour des déplacés. Les principaux buts de la guerre à Gaza incluent la destruction du Hamas, qui est au pouvoir depuis 2007, ainsi que le retour des otages. Dans ce contexte périlleux, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, est attendu mercredi en Égypte afin de discuter d’une nouvelle proposition de cessez-le-feu à Gaza et de la libération des otages.
Les conséquences géopolitiques
Michael Horowitz, expert en géopolitique pour la société de conseil en sécurité Le Beck, a souligné que sans un cessez-le-feu à Gaza, aucun accord sur la question de la frontière avec le Liban ne sera envisageable. Il a averti qu’Entité sioniste devra probablement se préparer à une solution militaire, car la pression continue de croître avec le nombre élevé d’Israéliens déplacés. Horowitz a également mis en avant qu’un consensus existe en Entité sioniste sur la difficulté d’une guerre visant à éliminer totalement le Hezbollah, un conflit qui pourrait facilement dégénérer en une crise régionale. L’objectif d’une éventuelle opération militaire serait donc de créer une zone tampon dans le sud du Liban.