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France
Le Pape François réagit aux abus sexuels de l’Abbé Pierre
Lors d’une interview accordée à un journaliste français, le Pape François a exprimé son opinion sur les agressions sexuelles attribuées à l’Abbé Pierre, co-fondateur d’Emmaüs, décédé en 2007. Ce scandale a récemment refait surface, provoquant la colère et l’indignation de nombreuses voix, notamment celles de plus de vingt femmes qui accusent l’Abbé de gestes déplacés.
Des accusations graves portées contre l’Abbé Pierre
En juillet dernier, plusieurs femmes ont décidé de dénoncer publiquement l’Abbé Pierre, révélant des comportements inappropriés qui auraient eu lieu durant sa vie. Bien que ces allégations soient nouvelles pour le grand public, certaines personnes, y compris des figures influentes de l’Église, étaient déjà conscientes des problèmes liés à cet homme de foi depuis plusieurs décennies.
L’ancien cardinal-archevêque de Paris témoigne
Un exemple notoire provient de Maurice Feltin, ancien cardinal-archevêque de Paris dans les années 1950. Dans une lettre datée du 27 juin 1958, publiée par France Info, il s’était opposé à une éventuelle distinction honorifique pour l’Abbé Pierre, le qualifiant de « grand malade » et évoquant son traitement dans une clinique psychiatrique en Suisse. Ses mots soulignent une inquiétude persistante quant à la réputation de l’Abbé et ses actions passées.
Les déclarations du Pape François
Alors qu’il revenait d’une tournée en Asie du Sud-Est et en Océanie, le Pape François a tenu à prendre position sur cette question délicate. Répondant à une question sur les accusations visant l’Abbé Pierre, il a déclaré : « Ces gens-là font le bien, mais ils sont aussi des pécheurs. Il ne faut pas couvrir ces actes ; les péchés publics doivent être condamnés. » Le Pape a exprimé clairement que, même si l’Abbé Pierre a fait beaucoup de bonnes œuvres, il est également crucial de parler ouvertement des abus.
Une lutte nécessaire contre les abus
Le Pape François a insisté sur l’importance de combattre tous types d’abus, qu’il considère comme « démoniaque ». Il a souligné que ces actes portent atteinte à la dignité humaine et à l’image de Dieu. En évoquant la nécessité de dénoncer ces affaires, il s’est réjoui de voir ces cas révélés, affirmant que les abus sexuels, en particulier ceux dirigés vers les enfants et les mineurs, représentent « un crime et une honte ».
Ces prises de position du Pape montrent une volonté claire de transparence et de responsabilité au sein de l’Église catholique, surtout en ce qui concerne les abus sexuels.