Sommaire
Grève des enseignants : enjeux et attentes
Dix jours après la rentrée, le premier mouvement social de cette année scolaire se profile. Trois syndicats, à savoir le Snuipp-FSU, la CGT éducation et Sud éducation, ont déposé un préavis de grève pour la journée de mardi. Ces organisations s’opposent fermement aux réformes éducatives en cours et réclament une augmentation des moyens alloués aux écoles.
Opposition aux évaluations nationales
Les syndicats dénoncent notamment les évaluations nationales imposées, qui concernent les élèves du CP au CM2. Selon eux, ces évaluations sont contraires à la liberté pédagogique et ne répondent pas aux véritables problématiques rencontrées par les élèves. Dans ce contexte, les enseignants sont encouragés à boycotter ces évaluations. Les syndicats soulignent également les conditions de travail précaires, notamment à cause des classes surchargées et la désaffection croissante pour le métier d’enseignant.
Demandes des syndicats
Les syndicats réclament des mesures concrètes ainsi qu’une reconnaissance accrue des droits professionnels des enseignants. Ils insistent également sur la nécessité de procéder à un nombre plus important de recrutements, tant pour les enseignants que pour les accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH), afin d’améliorer la prise en charge des élèves concernés.
Une mobilisation limitée attendue
Il est prévu que cet appel à la grève ne rencontre pas un grand succès en termes de mobilisation. Isabelle Vuillet, secrétaire nationale de la CGT Educ’action, a déclaré à nos confrères de Ouest-France qu’elle ne s’attendait pas à une participation massive, affirmant qu’il était crucial de « marquer le coup rapidement ». La Snuipp-FSU, majoritaire au primaire, partage ce sentiment. Guislaine David a reconnu qu’il était « difficile de mobiliser les collègues dix jours après la rentrée », tout en rappelant l’importance de ne pas faire passer aux élèves les évaluations nationales.
Situation dans les collèges de Seine-Saint-Denis
La mobilisation est également peu susceptible d’impacter les collèges, sauf quelques exceptions. En Seine-Saint-Denis, un appel à la grève a été lancé pour ce mardi par l’intersyndicale FSU-CGT-CNT-SUD, qui demande la création de nouveaux postes ainsi que la rénovation des infrastructures scolaires.
Des manquements dans plusieurs collèges de la Seine-Saint-Denis, comme le non-respect des procédures et des travaux de maintenance non effectués, ont été récemment révélés dans un audit externe consulté par l’AFP, ce qui vient alimenter les revendications de ce mouvement de grève.