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La fin des interventions officielles dans les élections jordaniennes
Amman – Malgré les développements régionaux tendus et la poursuite des agressions israéliennes sur Gaza, ainsi que l’incursion récente de l’armée israélienne dans de vastes zones de Cisjordanie, la situation en Jordanie est marquée par une avancée significative dans le processus électoral. L’Autorité indépendante des élections en Jordanie a annoncé la date des prochaines élections parlementaires, qui se tiendront le 10 septembre.
Une élection sans ingérence officielle
Dans une interview accordée à Al Jazeera, le président de l’Autorité indépendante des élections, ingénieur Moussa Al-Maaytah, a affirmé que ces élections seraient transparentes et libres de toute intervention officielle, directe ou indirecte. Il a assuré que l’Autorité « est protégée » contre toute ingérence et ne tolère pas qu’une autorité impose sa volonté.
Un nouveau cadre électoral
Les prochaines élections se tiendront selon une nouvelle loi électorale, représentant une étape essentielle dans un processus de mise à jour politique, visant à la formation de gouvernements parlementaires basés sur des partis politiques. Al-Maaytah a mentionné que l’Autorité électronique travaille dans le respect des délais constitutionnels, préparée à organiser les élections même dans un contexte de tension régionale.
Le défi de la corruption électorale
Concernant la lutte contre la fraude électorale, Al-Maaytah a reconnu l’existence d’accusations de manque de transparence, tout en indiquant que l’Autorité a su garantir l’indépendance nécessaire à la conduite des élections. Il a précisé que des abus isolés, tels que l’achat de votes, compromettent le climat démocratique souhaité.
Régulations et surveillance des partis
Des titres de dirigeants de partis ont récemment été renvoyés au procureur général, ce qui a conduit à des discussions sur la régulation des partis politiques au sein du paysage électoral. Al-Maaytah a souligné que des mesures sont prises uniquement dans le cadre des lois actuelles, et que toute plainte doit être traitée avec rigueur.
- Les partis doivent se conformer à la législation électorale.
- Les problèmes soulevés par les citoyens doivent être résolus par voie légale.
- Il est essentiel que les partis établissent des mécanismes internes de responsabilité.
La responsabilité des citoyens dans le processus
Al-Maaytah a également souligné l’importance de la participation des citoyens dans la lutte contre la corruption, déclarant que cette responsabilité incombe d’abord aux électeurs, suivie par les institutions concernées.
Une démocratie en évolution
Les élections de 2024 seront un test crucial pour la capacité des partis à s’affirmer dans le paysage parlementaire. Bien que la première édition de ce processus législatif puisse ne pas être parfaite, il est envisagé qu’elle ouvre la voie à des réformes politiques significatives. Al-Maaytah a insisté sur le fait que les slogans électoraux doivent être le reflet des valeurs et des objectifs des partis, en particulier en ciblant les jeunes électeurs, qui représentent une proportion significative des citoyens.
Conclusion sur l’avenir politique en Jordanie
Bien que certains considèrent que l’alternance politique en Jordanie pourrait être influencée par l’État, Al-Maaytah a affirmé que l’Autorité indépendante des élections reste ferme dans son engagement à une élection transparente. Le succès ou l’échec des partis politiques sera observé de près lors de ces élections, définissant ainsi l’avenir démocratique de la Jordanie.