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Inverser la mort : avancées scientifiques surprenantes
Serait-il envisageable que des êtres vivants puissent revenir à la vie après leur mort ? Cette question, qui semble tirée d’un univers de science-fiction, est au cœur des réflexions de Sam Parnia, professeur agrégé de médecine à l’université de Langone aux États-Unis.
Des recherches novatrices sur la mort
Depuis trois décennies, Sam Parnia concentre ses efforts sur la compréhension de la mort, convaincu que le secteur médical est en retard concernant ce sujet crucial. Selon lui, la définition actuelle de la mort est devenue une convention sociale ne correspondant plus aux avancées scientifiques contemporaines.
Au cours des cinq dernières années, ses recherches ont révélé que le cerveau humain pourrait être « récupérable non seulement pendant des heures, mais peut-être même des jours » après la mort. Un exemple marquant provient d’une étude de 2019 de l’université de Yale, qui a démontré que des cerveaux de porcs décapités avaient pu être partiellement ressuscités jusqu’à quatorze heures après leur décès.
Des cas étonnants d’hypothermie
Concernant les humains, Sam Parnia évoque plusieurs scénarios pouvant entraîner une inversion de la mort. Il se remémore le cas d’une jeune femme en 2019 qui a survécu après avoir été victime d’une hypothermie lors d’une randonnée. Son cœur avait cessé de battre durant plus de six heures, bien au-delà des limites généralement admises. Grâce à une machine d’oxygénation à membrane extracorporelle, qui remplace temporairement le cœur et les poumons, son cœur a pu être réanimé.
Une redéfinition de la mort
Cette histoire s’inscrit dans une tendance plus large indiquant que la mort pourrait être réversible, au moins temporairement. Le potentiel du froid pour conserver des corps est déjà bien connu, entraînant un nombre croissant de personnes souhaitant cryogéniser leurs corps dans l’espoir de future réanimation.
Perspectives sur les médicaments et la réanimation
Sam Parnia explore également les possibilités qu’offrent certains médicaments pour inverser la mort. En 2012, il a observé un taux de réanimation de 33 % après des arrêts cardiaques dans son hôpital new-yorkais, bien au-dessus de la moyenne nationale de 16 %. Cette efficacité lui semble due à l’utilisation de traitements spécifiques, et il exhorte d’autres établissements à suivre cet exemple.
Une vision audacieuse de l’avenir
Pour Parnia, l’idée d’inverser la mort n’est pas fantaisiste. Autrefois, des techniques comme le massage cardiaque étaient regardées avec scepticisme, alors qu’aujourd’hui, elles permettent de sauver de nombreuses vies, même si leur taux de réussite est encore limité. Néanmoins, le chercheur souligne qu’il ne considère pas nécessaire que tout le monde puisse être ramené à la vie, notamment ceux dont les organes sont irrémédiablement endommagés.
Ainsi, si la médecine était capable, dans un avenir proche, d’aborder la mort comme d’autres problèmes de santé, qu’est-ce que cela signifierait pour l’humanité ? Une chose est claire : ce que nous percevons comme une fin pourrait être le prélude à une nouvelle compréhension du vivant.