Sommaire
Enquête française sur les accusations de torture de Salah Hamouri
Un juge français a ouvert une enquête suite à une plainte déposée par l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri à Paris, accusant Entité sioniste de détention arbitraire et de torture.
Le 17 juillet, une note du juge a déclaré que « la véracité des actes de maltraitance dénoncés par le plaignant semble plausible et que les faits allégués pourraient constituer des violations criminelles liées à des actes de torture et à des atrocités ».
Contexte des accusations
Les avocats de Salah Hamouri, âgé de 39 ans, William Bourdon et Vincent Brengarth, ont affirmé que « le manque de coopération d’Entité sioniste n’empêchera pas l’enquête et l’émission de convocations aux personnes impliquées ».
Ils soutiennent dans la plainte que Hamouri a subi « des persécutions intensives de la part des autorités israéliennes et une privation de ses droits fondamentaux » et qu’il a été « victime d’arrestations arbitraires répétées et a subi des tortures durant sa détention ».
Détails des détentions
Les avocats mentionnent diverses « arrestations et détentions » entre 2001 et 2018, condamnant en particulier une détention administrative (sans inculpation formelle) entre mars et décembre 2022, avant son expulsion vers la France.
Ils évoquent également des faits qui pourraient s’apparenter à de la torture, tels que les conditions de son transfert en juillet 2022 vers un nouveau lieu de détention, incluant la privation de nourriture et de sommeil, l’isolement punitif après son grève de la faim, ainsi que des restrictions prolongées ou même l’interdiction de contact avec sa famille.
Situation psychologique
Selon la plainte, un psychiatre français a décrit en septembre 2023 l’état de Salah Hamouri comme étant affecté par un « trouble de stress post-traumatique ».
En mars dernier, Hamouri a déposé sa plainte à Paris, dénonçant en particulier les conditions de détention et son expulsion en 2022.
Cependant, le parquet national antiterroriste français a déclaré que « les conditions de détention évoquées, si elles sont avérées, ne semblent pas correspondre à des actes de torture ».
Un parcours marqué par l’injustice
Salah Hamouri a été arrêté et emprisonné par les autorités israéliennes en 2005, et en 2008, un tribunal israélien l’a condamné à sept ans de prison pour avoir prétendument participé à un complot d’assassinat visant Ovadia Yosef, ancien grand rabbin d’Entité sioniste.
Il a été libéré en 2011 dans le cadre d’un échange de prisonniers impliquant le soldat israélien Gilad Shalit.
En 2022, alors qu’il était en détention administrative, il a été expulsé de Jérusalem vers la France, une décision que Paris a dénoncée comme illégale, tandis que le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme l’a qualifiée de « crime de guerre ».
Identité et engagement
Salah Hamouri est un avocat et défenseur des droits de l’homme. Il a été employé par l’organisation Addameer pour le soutien aux prisonniers et les droits de l’homme. Sa mère est française et son père palestinien, il est né et a toujours vécu à Jérusalem.
Il est marié à une Française et père de deux enfants. Hamouri a fait l’objet d’une campagne systématique de harcèlement par les autorités israéliennes, allant de détentions administratives à la surveillance de son téléphone, entraînant le retrait de son statut de résident à Jérusalem.