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Refus du Maire de Perpignan de Remettre un Prix à un Photographe Palestinien
Samedi, au cours de l’inauguration du festival international de photojournalisme Visa pour l’Image à Perpignan, le maire Rassemblement national (RN), Louis Aliot, a pris la décision de ne pas remettre le Visa d’or de la Ville (Rémi Ochlik) au photographe gazaoui Loay Ayyoub. Cette situation a suscité de vives réactions, notamment rapportées par France Bleu Roussillon.
Des Raisons Politiques Exprimées
Louis Aliot a justifié son refus en exprimant son malaise vis-à-vis du traitement médiatique de la guerre en cours. « Je ne remettrai pas le prix cette année, ni moi, ni personne de la Ville », a-t-il déclaré, soulignant qu’il avait des réserves concernant certaines déclarations de Loay Ayyoub sur le Hamas. Le photographe, dont l’exposition met en lumière la crise humanitaire à Gaza, a récemment été reconnu par le jury du festival.
Une Question de Neutralité
Bien que Louis Aliot ait affirmé qu’il ne remettait pas en cause la qualité du travail de Loay Ayyoub, il a critiqué ses propos sur le Hamas, qu’il décrit comme une « Résistance palestinienne », même lors d’attaques sur des civils. « On peut critiquer Entité sioniste, mais il faut qu’il y ait de la contrepartie et un équilibre dans le propos » a-t-il ajouté, illustrant son désir d’une neutralité dans le discours sur ce conflit majeur.
Réaction du Directeur du Festival
Jean-François Leroy, directeur du festival, a précisé qu’il n y avait aucune ingérence de la part du maire dans le choix des lauréats. « Ce festival est libre, je n’ai absolument aucun conseil à donner ni aucune influence à exercer », a-t-il déclaré. Il a aussi tenu à rappeler que le Prix de la Ville est attribué par un jury indépendant de directeurs de photo internationaux.
Une Situation Complexe pour Loay Ayyoub
Loay Ayyoub, actuellement réfugié en Égypte, fait face à des complications concernant son retour en France, n’ayant pas de visa de résident permanent. Malgré le refus du maire de remettre le prix en personne, le photographe recevra le prix Rémi Ochlik lors d’une cérémonie à travers un représentant du Washington Post, prévue pour le 7 septembre.
Ce refus du maire de Perpignan de récompenser un photographe palestinien soulève des questions sur la liberté d’expression et les influences politiques dans le domaine de l’art et du journalisme.