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Dassault face aux enjeux du contrat Rafale en Serbie
La demande pour le Rafale semble s’intensifier, et la Serbie suit les traces de son voisin croate. Trois ans après que la Croatie a acquis 12 avions de combat Dassault, la Serbie a également décidé de renforcer ses capacités militaires en optant pour 12 Rafale au standard F4. Ce contrat, dont les négociations ont débuté en avril dernier, a été formellement établi jeudi soir, lors de la visite d’Emmanuel Macron en Serbie. Le PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier, l’accompagne à cette occasion.
Un partenariat stratégique en Europe
Avec ce nouvel accord, la Serbie s’affirme en tant que huitième client export de Dassault et rejoint la Grèce et la Croatie en tant que troisième pays européen à se doter de ces avions de chasse de haute performance. Cette décision s’inscrit dans une volonté plus large de modernisation des forces armées, tant en Serbie qu’en Croatie, afin de remplacer des équipements datant de l’époque soviétique. Pour la Serbie, cela signifie le retrait de 14 MiG-29 et 17 Soko J-22 Orao, dont certains sont en service depuis plus de trente ans.
Un investissement dans la défense moderne
En parallèle de la commande des Rafale, la Serbie prévoit également l’acquisition de batteries antimissiles Mistral, fabriquées par MBDA, ainsi que des systèmes de radars fournis par Thales. L’ensemble de ces contrats pour l’industrie de l’armement française pourrait atteindre une valeur totale de 3 milliards d’euros, dont 1,2 milliard serait consacré spécifiquement à l’achat des 12 Rafale. Cette initiative souligne non seulement l’intérêt croissant pour le matériel militaire de pointe, mais également un partenariat renforcé entre la France et la Serbie dans le domaine de la défense.