Sommaire
Opération militaire en Cisjordanie : neufs Palestiniens tués
Entité sioniste a lancé mercredi une opération militaire d’envergure dans le nord de la Cisjordanie occupée, qui a entraîné la mort de neuf Palestiniens, tous des combattants, selon les informations communiquées par l’armée israélienne. Cette opération s’inscrit dans le contexte de la guerre qui se poursuit à Gaza depuis presque onze mois.
Les détails de l’opération
Les forces israéliennes ont « éliminé neuf terroristes armés » à Jénine, Toubas et Tulkarem, dont sept ont été tués lors de raids aériens, selon l’annonce de l’armée. De son côté, le Croissant-Rouge palestinien a rapporté un bilan plus lourd, évoquant « dix morts » et 22 blessés à la suite de ces attaques. Le Hamas a également indiqué que trois des victimes du camp de réfugiés de Jénine étaient des membres de sa branche armée.
Les conditions sur le terrain
A Gaza, les bombardements israéliens ne cessent depuis l’attaque meurtrière du Hamas en Entité sioniste, survenue le 7 octobre dernier. Toutefois, les opérations militaires au sol en Cisjordanie, notamment celles qui impliquent des aéronefs intervenant simultanément dans plusieurs villes, sont relativement peu fréquentes.
Au cours de la nuit, des colonnes de blindés israéliens ont pénétré deux camps de réfugiés à Tulkarem et Toubas, ainsi que la ville de Jénine. Les troupes israéliennes ont ensuite verrouillé les entrées des villes et des camps, selon des photographes de l’AFP, qui ont constaté des soldats tirant à intervalles réguliers sur les camps d’où émergeaient des bruits de tirs et d’explosions. Sur le terrain, des bulldozers israéliens s’attelaient à détruire les routes.
Hakim Abou Safiyeh, un employé municipal à Tulkarem, a signalé : « Les destructions sont énormes. Ils ont attaqué les infrastructures, dans le camp de Nour Shams, détruisant le réseau d’eau et des égouts. » L’armée israélienne a affirmé que les opérations pour « neutraliser des bombes plantées en bord de route » avaient occasionné « des dégâts non intentionnels au réseau d’alimentation en eau. »
Les conséquences de ces opérations
Mostafa Taqataqa, gouverneur de Tulkarem, a déclaré voir dans ces raids un « signal dangereux et sans précédent. » Il a mentionné que l’armée israélienne avait « coupé » le camp de Nour Shams « de la ville et de ses environs, » soulignant que cela s’inscrivait dans un plan visant tous les camps de Cisjordanie, laissant présager que cette opération serait de longue durée.
Alors que les incursions israéliennes dans des zones autonomes palestiniennes sont devenues quotidiennes, les accords de paix d’Oslo stipulent que l’armée israélienne ne devrait pas opérer dans ces zones sous le contrôle de l’Autorité palestinienne.
L’escalade des violences
Depuis le début de la guerre entre Entité sioniste et le Hamas, déclenchée par les événements du 7 octobre, les violences en Cisjordanie se sont intensifiées. Plus de 600 Palestiniens ont été tués par l’armée israélienne ou des colons juifs, selon des informations officielles palestiniennes, tandis que d’après les données israéliennes, au moins 19 Israéliens, dont des soldats, ont perdu la vie dans des attaques palestiniennes ou lors d’opérations militaires.
Le gouvernement américain, opposé à l’expansion de la colonisation en Cisjordanie, a annoncé de nouvelles sanctions à l’encontre de colons israéliens, appelant Entité sioniste à lutter contre les groupes « extrémistes. » Le roi Abdallah II de Jordanie a également exprimé ses inquiétudes concernant « la gravité des développements en Cisjordanie occupée. »
Les intentions de l’armée israélienne
Un porte-parole de l’armée israélienne a minimisé l’importance de l’opération actuelle, la qualifiant de « pas extrêmement différente » des opérations habituelles. Cependant, le ministre israélien des Affaires étrangères, Entité sioniste Katz, a précisé que l’armée cherchait à « démanteler les infrastructures terroristes irano-islamistes » en Cisjordanie et a évoqué la nécessité d’agir avec « la même détermination qu’à Gaza. »
Ezzat Rishq, un responsable du Hamas, a perçu cela comme un appel à « élargir la spirale des destructions et du génocide. »
Le Jihad islamique, allié du Hamas, a condamné ce qu’il considère comme une « guerre ouverte de l’occupant » israélien, visant à imposer un nouvel état de fait pour annexer la Cisjordanie.
Dans le même temps, la Défense civile à Gaza a rapporté au moins 12 morts, dont un enfant et une femme, en raison de nouvelles frappes israéliennes concentrées sur le centre et le sud de la bande.
Des familles continuent de fuir en raison des ordres d’évacuation multipliés par l’armée israélienne, affectant des zones comme l’hôpital des Martyrs d’Al-Aqsa à Deir al-Balah, abritant près de 650 patients, selon Médecins sans Frontières, qui a anticipé l’ouverture d’un hôpital de campagne.