Délégation de Hamas se rend au Caire pour réunion cruciale demain
Une délégation de la résistance islamique (Hamas) se rend aujourd’hui, samedi, à la capitale égyptienne, Le Caire, pour poursuivre des négociations visant à établir un accord pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Des rapports israéliens évoquent une réunion « décisive » qui aura lieu demain, dimanche.
Visite au Caire et objectifs
Selon des sources, un responsable de Hamas a déclaré à l’Agence France-Presse que « une délégation dirigeante de la mouvement se rend aujourd’hui à Caire pour rencontrer des hauts fonctionnaires du renseignement égyptien afin de discuter des développements des négociations en cours ». Il a néanmoins précisé que cette visite « ne signifie pas une participation à un nouveau cycle de négociations ».
Dans un communiqué, Hamas a précisé que sa délégation, dirigée par Khalil al-Hayya, se rend à Caire à l’invitation des médiateurs égyptiens et qatariens pour examiner les résultats des récentes discussions. Le mouvement a également confirmé son engagement envers ce qui a été approuvé le 2 juillet dernier, basé sur les déclarations du président Biden et la résolution du Conseil de sécurité.
Contexte des négociations
Hamas a réaffirmé sa disposition à mettre en œuvre les accords convenus et a demandé une pression sur l’occupation israélienne pour garantir leur réalisation et éviter tout retard dans l’établissement d’un accord.
Les cercles officiels et médiatiques israéliens qualifient la réunion de demain à Caire entre les médiateurs et la délégation israélienne comme étant cruciale pour l’avenir des efforts pour parvenir à un échange de prisonniers et à un cessez-le-feu avec Hamas à Gaza.
Avancées et défis des pourparlers
Selon la radiodiffusion israélienne, des sources américaines et israéliennes affirment qu’il y a eu des avancées dans le déroulement des discussions, bien que davantage de flexibilité soit requise de part et d’autre, tant pour Israël que pour Hamas. Un haut responsable israélien a indiqué que son pays avait fait d’importantes concessions qui ont réduit les divergences, surtout concernant la présence militaire israélienne sur l’axe de la frontière sud de la bande de Gaza, connu sous le nom de « Féladelphie ».
Des informations de Yedioth Ahronoth révèlent que l’Égypte a rejeté la proposition israélienne de maintenir des forces militaires sur cet axe, promettant plutôt de transmettre ces informations à Hamas.
Célébration d’une rencontre en vue
Le site d’actualités israélien « Walla » a rapporté que le sommet prévu demain à Caire se tiendra en présence de William Burns, directeur de la CIA, David Barnea, chef du Mossad, Abbas Kamel, responsable du renseignement égyptien et Mohammed bin Abdul Rahman Al Thani, Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, bien que cette déclaration n’ait pas encore été confirmée par les parties concernées.
Parallèlement, ce même responsable a révélé qu’Israël avait remis des cartes à l’Égypte indiquant les emplacements des forces armées dans la bande de Gaza et sur l’axe de Féladelphie pour la mise en œuvre de la première phase d’une éventuelle transaction d’échange de prisonniers. L’Égypte remettra ces cartes à Hamas, tentant ainsi de faciliter la participation de la organisation à la réunion de demain à Caire.
Réactions et engagements internationaux
Les regards en Israël se dirigent vers le rôle du chef du bureau politique de Hamas, Yahya Sinwar, concernant la réponse au projet d’accord, alors que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, continue de s’opposer à une réduction nette de la présence militaire israélienne sur les axes de Féladelphie et de Netzarim, ce qui a conduit les services militaires et de sécurité à élever leur état d’alerte face à un éventuel regain de tensions.
En effet, les sources israéliennes rapportent que la proposition américaine d’atténuation des divergences inclut une réduction importante des troupes israéliennes sur l’axe de Féladelphie, tout en augmentant la libération de prisonniers, de trois à quatre, chaque semaine, et en réduisant le droit d’Israël d’intervenir sur les noms des détenus.
Coordination avec les dirigeants au Moyen-Orient
Dans le même temps, la Maison Blanche a annoncé que le président américain Joe Biden avait eu vendredi soir des conversations téléphoniques avec l’émir du Qatar et le président égyptien. Dans son entretien avec l’émir, Biden a évoqué la nécessité urgente d’aboutir à un accord de cessez-le-feu à Gaza, à la libération des détenus, ainsi qu’à des accords permettant d’apporter une aide humanitaire aux civils dans la région, afin de réduire les tensions.
Le président égyptien et Biden ont également discuté des négociations relatives au cessez-le-feu à Caire et des efforts déployés pour lever les derniers obstacles à l’accord.
Un effort collectif pour la paix
Le gouvernement du Qatar a été actif aux côtés de l’Égypte et des États-Unis dans les négociations pour parvenir à un accord entre Hamas et Israël, qui inclurait un cessez-le-feu à Gaza et un échange de prisonniers. Cet effort est d’une importance cruciale dans le contexte actuel, marqué par des tensions persistantes dans la région.