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Poutine accuse l’Ukraine d’avoir ciblé la centrale de Kursk
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré que les forces ukrainiennes avaient tenté d’attaquer la centrale nucléaire de Kursk lors d’un raid nocturne. Bien que le dirigeant russe n’ait pas fourni de preuves pour étayer cette affirmation, il a précisé que Moscou avait informé l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) de l’incident.
Réaction de l’Ukraine
À ce jour, l’Ukraine n’a pas encore répondu aux allégations formulées par la Russie. Poutine a déclaré lors d’une réunion gouvernementale retransmise à la télévision : « L’ennemi a tenté de frapper la centrale nucléaire pendant la nuit. L’AIEA a été informée. »
Enjeux stratégiques
Poutine a fait cette déclaration alors que les forces ukrainiennes poursuivent leur combat en Russie, plus de deux semaines après avoir lancé une attaque transfrontalière ambitieuse, qui s’est révélée être un casse-tête embarrassant pour Moscou. Bien que les objectifs stratégiques de l’incursion ukrainienne à Kursk restent incertains, le président Volodymyr Zelenskyy a affirmé que cette offensive vise à mettre fin à la guerre dans des conditions favorables à l’Ukraine.
Visite de Zelenskyy dans la région de Sumy
Lors d’une visite dans la région nord de Sumy, où ses forces ont lancé une offensive surprise en Russie, Zelenskyy a annoncé que l’armée ukrainienne avait pris le contrôle d’un autre village russe et capturé davantage de prisonniers de guerre. Ces incursions sur le territoire russe ont également offert un coup de pouce nécessaire pour le moral ukrainien dans le conflit, selon les analystes.
Appel à la retenue
Les forces russes et ukrainiennes se sont affrontées à environ 30 km de la centrale nucléaire de Kursk, ce qui a suscité un appel à la retenue de la part de Rafael Grossi, directeur général de l’AIEA, le 9 août. Le gouverneur par intérim de Kursk, Alexei Smirnov, a assuré à Poutine que la centrale, qui abrite quatre réacteurs nucléaires de l’ère soviétique, reste « stable ».
Historique des accusations
Cela ne serait pas la première fois que l’Ukraine et la Russie échangent des accusations d’attaques imprudentes contre des centrales nucléaires depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022. Les forces russes avaient temporairement pris le contrôle de la centrale de Tchernobyl au nord de l’Ukraine, un acte qui avait été critiqué à l’époque par l’AIEA comme étant « très, très dangereux ». En outre, les troupes russes contrôlent également la centrale de Zaporizhzhia et ont accusé l’Ukraine de lancer des frappes de drones « dangereuses » dans la région. Kyiv a nié ces allégations, les qualifiant de « fausses ».