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Épidémie de mpox : risque de vague de contaminations en France ?
La variole du singe, désignée sous le nom de mpox par l’Organisation mondiale de la Santé, suscite des inquiétudes en France. Cette maladie, qui s’est manifestée sur le continent africain il y a plusieurs années, connaît une résurgence marquée ces dernières semaines. Des cas ont été signalés en Europe, résultant d’une contamination par une nouvelle souche du virus. Un premier cas a également été confirmé ce vendredi au Pakistan, amplifiant les craintes d’une propagation mondiale.
Des symptômes préoccupants et une transmission rapide
Les symptômes de la variole du singe peuvent être alarmants. Selon deux infectiologues interrogés par actu.fr, il faut s’attendre à des manifestations telles que de la fièvre supérieure à 38 °C, des ganglions enflés, des douleurs musculaires et, surtout, des lésions cutanées pouvant évoluer en pustules sur tout le corps.
Sur son site, l’Assurance maladie souligne que la maladie peut durer de 2 à 4 semaines. Dans certaines situations, l’infection peut se révéler très sévère, voire mortelle.
En termes de transmission, Jean-Daniel Lelièvre, infectiologue et responsable de la recherche clinique au Vaccine Research Institute, précise que, historiquement, la variole se transmettait des animaux aux humains, mais qu’elle se propage désormais d’une personne à une autre. Le virus se transmet facilement par contact physique direct, notamment lors de rapports sexuels, rendant sa propagation rapide possible entre le continent africain et l’Europe.
En Afrique, la mortalité infantile due à l’infection par mpox est estimée entre 5 et 10 %, ce qui attire l’attention sur les risques potentiels pour les enfants en France.
Pas d’épidémie active en Europe pour l’instant
Malgré ces préoccupations, Jean-Paul Stahl, infectiologue et professeur émérite à l’Université de Grenoble, souhaite apaiser les inquiétudes. Il affirme que, pour l’instant, l’infection est contrôlée en France. Un précédent épisode épidémique en 2022 n’avait pas donné lieu à des cas sévères ni à des décès dans l’hexagone. En revanche, il souligne les différences de situations entre la France et l’Afrique, où le virus représente une menace sérieuse.
Selon Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, la circulation du virus est sous contrôle : « 4 975 cas ont été signalés en 2022, 52 en 2023 et 107 depuis le début de l’année 2024 », a-t-il précisé dans un message sur X, ce vendredi 16 août 2024.
Système de santé en état de vigilance maximale
La souche 1b du virus, très virulente, est devenue majoritaire en Afrique et en Europe, ce qui suscite des inquiétudes quant à sa transmission. Jean-Daniel Lelièvre souligne que, bien que la situation soit maîtrisée pour l’instant, il est peu probable que cela dure, car la population actuelle n’est pas vaccinée contre la variole.
Le gouvernement a réagi, plaçant le système de santé en vigilance maximale suite à la découverte d’un nouveau variant et à l’augmentation des cas en Afrique. Gabriel Attal a annoncé que l’OMS et l’ECDC avaient rehaussé le niveau d’alerte.
Le risque de nouvelles vagues épidémiques
Bien qu’il n’y ait pas lieu de paniquer, la mortalité chez les jeunes enfants en Afrique soulève des inquiétudes : des formes sévères de la maladie pourraient également affecter les enfants en Europe si le virus venait à se répandre massivement. Jean-Daniel Lelièvre insiste sur le fait que le virus a évolué et qu’il est accompagné de réservoirs animaux potentiels, ouvrant la voie à de nouvelles épidémies.
Il est donc essentiel d’anticiper les problèmes liés à mpox en France. Le spécialiste rappelle que lors de l’épidémie de 2022, la rapidité des diagnostics avait permis de freiner l’infection. La clé réside dans les capacités de diagnostic et la mise en place d’une vaccination élargie.
Cependant, le problème demeure : il n’y a qu’un seul producteur de vaccin en Europe, insuffisant face à une potentielle épidémie. Néanmoins, des solutions existent pour augmenter la production.
Il est donc primordial de rester vigilant et de ne pas tarder à agir. Beaucoup d’éléments pourraient être rassurants, mais il est essentiel de se préparer dès maintenant à un potentiel développement de l’épidémie de mpox.
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