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Pourquoi le soutien rapide doit quitter les villes pour le bien-être
Il est impératif de le dire avec confiance : les expériences du Soudan et des pays voisins ont prouvé les dommages et les inconvénients des interventions étrangères. Peindre une image rose ou narrer une histoire idéale concernant l’intervention étrangère n’est rien d’autre qu’un tromperie ou une ignorance. Par conséquent, le peuple soudanais ne l’acceptera jamais, car cela n’apporte aucun bien au Soudan ni à son avenir.
Un exemple frappant témoigne de cette réalité : les organisations internationales collectent des dons, mais consomment 30 % des fonds recueillis pour les salaires et le fonctionnement. Les promesses de financement étranger, qui se sont élevées à 2,1 milliards de dollars, n’ont culminé qu’à 200 millions de dollars, dont 140 millions sont alloués aux salaires et à la logistique, laissant seulement 60 millions pour les citoyens, malgré toutes ces campagnes médiatiques qui mélangent humanité et profit.
Les dangers de l’intervention internationale
L’intervention internationale ne se limite pas à saper ce qui reste des institutions de l’État et de la structure sociale, mais elle alimentera également les armées d’organisations intéressées qui profitent de ces fonds. Bien qu’il existe une véritable crise d’accès aux denrées alimentaires, la distribution reste difficile à cause des forces qui volent les citoyens et confisquent les envois d’aide. C’est le tableau qui a causé une crise humanitaire dans des villes assiégées comme Al-Fasher, Madani et Baabnusa.
Il est donc crucial que le gouvernement prenne des mesures fermes pour retirer la protection diplomatique et politique des Forces de soutien rapide en tant que première étape pour contenir ces troupes transfrontalières, qui se cachent derrière un réseau d’agents d’intérêts multiples.
Le rôle clé du gouvernement dans la négociation
Dans ce contexte, l’initiative du gouvernement soudanais d’envoyer une délégation à Djeddah et de poser ses conditions était un mouvement stratégique face à la pression régionale et internationale, permettant ainsi au gouvernement de reprendre l’initiative. Je voudrais saluer ici le ministre Abou Namou, chef de la délégation, que je connais personnellement et dont je peux attester de l’efficacité. C’est l’un des négociateurs les plus talentueux qui a mené ce type de mission, avec des informations précises sur les Forces de soutien rapide, leurs objectifs et leurs besoins.
Il convient également de noter que les précédentes rencontres entre le gouvernement et les Forces de soutien rapide ont été marquées par la fermeté et la détermination, sans céder aux pressions ou aux extorsions régionales et internationales. Cela a abouti à l’accord de Djeddah, qui doit être exécuté sans retard ni procrastination.
Les réponses stratégiques des Forces de soutien rapide
En revanche, les Forces de soutien rapide ont largement recours à l’intelligence artificielle dans leurs salles électroniques, se concentrant sur la création d’une narration trompeuse qui les présente comme désireuses de paix et réceptives aux efforts régionaux et internationaux, afin d’exercer davantage de pression sur le gouvernement. Les plateformes d’intelligence artificielle gérées par ces forces répondent automatiquement à toute initiative, rapidement et sans analyse ni consultation adéquates.
Optimiser la stratégie de négociation
Une des meilleures méthodes de négociation est de diviser les problèmes en parties, puis de proposer des solutions pour chacune d’entre elles. Dans le cas soudanais, il est essentiel d’orienter le dialogue vers les questions humanitaires fondamentales telles que le déplacement des populations, le siège des villes et les attaques contre les civils sans défense.
- Les États-Unis, en tant qu’intermédiaire, affichent une grande flexibilité mais ne garantiront pas au gouvernement toutes ses aspirations.
- Leurs méthodologies « carotte et bâton » s’appuient sur les réactions du gouvernement soudanais.
D’un autre côté, le gouvernement doit maintenir le cap sur ses conditions d’évacuation des maisons et des biens civils tout en excluant les Forces de soutien rapide de la vie politique. Ces deux points ne devraient pas faire l’objet de concessions car cela pourrait entraîner un retour à la guerre ou, au minimum, transformer le Soudan en un pays en crise géré par procuration.
Recommandations pour renforcer la position du gouvernement
Pour éviter les risques potentiels et renforcer la position du gouvernement soudanais, il est impératif de prendre en compte les points suivants :
- Renforcement d’une diplomatie active : S’engager dans une diplomatie active pour exprimer clairement ses préoccupations et exigences.
- Appui au droit international : S’appuyer sur le droit international comme fondement de la position soudanaise pour défendre sa souveraineté.
- Actions humanitaires proactives : Proposer des mécanismes spécifiques pour faciliter l’accès humanitaire tout en maintenant la souveraineté.
- Insistance sur la non-prolongation de la guerre : Mettre l’accent sur l’engagement du Soudan en faveur de la paix.
- Établissement de mécanismes de cessez-le-feu : Assurer un suivi strict de l’accord de Djeddah.
- Éviter l’autonomisation des Forces de soutien rapide : Ne pas céder aux pressions sans garanties d’engagement.
- Maintenir le soutien interne : Ne pas oublier que le peuple soudanais endure une oppression considérable.
Conclusion
Face aux défis actuels, le gouvernement soudanais doit naviguer avec prudence tout en solidifiant son autorité pour permettre un retour à la normalité et préserver les droits de son peuple. En continuant d’adopter une approche diplomatique tactique, le Soudan peut espérer retrouver un équilibre malgré les pressions internes et externes.