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L’âge clé du vieillissement biologique révélé par une étude
C’est un moment clé de la vie. Le processus de vieillissement biologique est un phénomène naturel, mais complexe. Il se manifeste par une détérioration progressive de nos fonctions physiologiques, étroitement liées à la santé et à la survie de chaque individu. Ces changements biologiques engendrent une augmentation du risque de maladies chroniques, telles que le diabète, la neurodégénérescence, les cancers ou encore les maladies cardiovasculaires.
Identifications des moments charnières
La prévalence des maladies associées au vieillissement et le risque de mortalité s’intensifient après des périodes spécifiques de la vie. Des chercheurs basés à Singapour et aux États-Unis ont récemment révélé des âges critiques dans le processus de vieillissement. Ils ont mené une étude sur 108 participants résidant en Californie, âgés de 25 à 75 ans, tous sans antécédents cliniques de maladies. Ce suivi s’est étendu sur près de deux ans, tandis que certains ont été observés pendant une période maximale de 6 à 8 ans.
Une méthode novatrice
Pour examiner le vieillissement, les scientifiques ont utilisé une technique appelée « profilage multi-omique ». Cette méthode permet d’analyser divers types de données biologiques, tels que les gènes, les protéines et d’autres molécules présentes dans le corps. Selon les résultats publiés dans la revue Nature Aging, il appert que le vieillissement ne se déroule pas de manière linéaire. Les changements moléculaires surviennent à des âges variés, avec des phases d’accélération et de ralentissement.
Des résultats révélateurs
Les données indiquent que seulement 6.6% des marqueurs moléculaires affichent des variations linéaires en fonction de l’âge, tandis que 81% présentent des schémas non linéaires, ce qui souligne la complexité du vieillissement. Les chercheurs rapportent qu’une « dérégulation importante » se produit à deux « périodes majeures » de la vie. D’abord, à 44 ans, des transformations liées au métabolisme des lipides, de l’alcool ainsi qu’aux maladies cardiovasculaires commencent à se manifester. Ensuite, autour de 60 ans, des modifications surviennent dans notre système immunitaire et dans la manière dont notre corps gère les glucides.
Les auteurs soulignent : « Nous avons observé un déclin non linéaire de la fonction rénale et un risque accru de diabète de type 2 avec l’âge, avec un seuil critique survenant vers l’âge de 60 ans. » Ces bouleversements biologiques contribuent en partie à l’accroissement du risque de maladies telles que les maladies cardiaques ou neurodégénératives à ces âges spécifiques.
Implications pour la prévention des maladies
Ces nouvelles découvertes pourraient transformer notre approche de la prévention des maladies associées à l’âge. En identifiant les âges de 40 et 60 ans comme des tournants dans notre vie biologique, il serait envisageable d’élaborer des stratégies de prévention ciblées pour ces périodes critiques. Comme le rappellent les chercheurs, « comprendre les changements moléculaires sous-jacents au vieillissement et identifier les cibles thérapeutiques pour les pathologies liées au vieillissement sont essentiels pour prolonger la durée de vie. »
En somme, cette étude offre un éclairage nouveau sur le vieillissement biologique et pourrait influencer les futures initiatives de santé publique dédiées à l’amélioration de notre bien-être au fil des ans.