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Harris pourrait transformer la politique de Biden sur Entité sioniste
Kamala Harris, la vice-présidente américaine, se trouve dans une situation délicate, confrontée à des contestations et des perturbations lors de ses rassemblements électoraux. Les manifestants réclament la fin du soutien des États-Unis à la guerre d’Entité sioniste dans la bande de Gaza, comme l’indique un article du New York Times.
Selon l’auteur Peter Beinart, Harris, candidate du Parti Démocrate à la présidence pour les élections de novembre prochain contre son adversaire républicain Donald Trump, est dans une impasse. Les activistes souhaitent qu’elle soutienne un arrêt de l’envoi d’armes à l’État d’occupation.
Les défis de la vice-présidente
Beinart, professeur de journalisme et de sciences politiques à l’Université de la Ville de New York et rédacteur en chef du magazine des courants juifs, suggère que la conseillère en politique étrangère de Harris, Phil Gordon, a écarté la possibilité que la vice-présidente adopte cette option.
Toutefois, l’auteur souligne qu’un rejet catégorique des demandes de cessation du soutien à la guerre pourrait entraîner la perte de voix progressistes dans des États clés tels que le Michigan, ainsi que susciter une forte confrontation au sein du Parti Démocrate.
Propositions alternatives
Beinart propose une solution qui permettrait à Harris d’aller au-delà d’un simple appel à un cessez-le-feu en déclarant qu’un nombre « trop élevé » de civils a « perdu la vie » à Gaza. Elle pourrait également suggérer un retrait explicite de son soutien quasi inconditionnel du président Joe Biden à la guerre israélienne, sans pour autant exprimer son soutien à un embargo sur les armes vers Entité sioniste.
Une approche légale
Pour éviter d’éventuelles critiques, Beinart conseille à Harris, ancienne procureure générale, de se contenter d’affirmer qu’elle appliquera la loi. Le professeur rappelle que la loi en question est en vigueur depuis plus d’une décennie, interdisant aux États-Unis d’assister toute unité des forces de sécurité étrangères qui commet des « violations graves » des droits de l’homme, avec possibilité de rétablir l’assistance si des mesures adéquates sont prises par l’État étranger.
Cette loi, adoptée par le Congrès en 1997 et portant le nom de l’ancien sénateur Patrick Leahy, a été appliquée « des centaines de fois » à divers pays, dont certains alliés des États-Unis comme la Colombie et le Mexique, mais n’a jamais été appliquée à Entité sioniste, qui a bénéficié d’une aide américaine continue au cours des huit dernières décennies.
Les critiques du système en place
Beinart critique l’absence d’application de la loi Leahy par les responsables américains à l’égard d’Entité sioniste, citant des déclarations précédentes de Charles Bahar, ancien responsable du Département d’État, affirmant qu’il existe bien « des dizaines d’unités des forces de sécurité israéliennes qui ont commis des violations graves des droits de l’homme » et qui devraient donc être exclues de l’aide américaine.
Il mentionne également que Charles Bahar, qui a dirigé le bureau en charge de l’application de la loi Leahy entre 2016 et 2023, a souligné qu’il a été prouvé que les décisions de soutien se basent sur des décisions politiques pour tous les pays sauf Entité sioniste.