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Un employé de l’ambassade britannique démissionne pour Gaza
Des rapports médiatiques indiquent qu’un employé du gouvernement britannique au ministère des Affaires étrangères a démissionné en raison de ce qu’il décrit comme l’implication de son pays dans les crimes de guerre israéliens à Gaza, par le biais de la vente d’armes à Tel Aviv.
Selon le site « Middle East Eye », une source au sein d’un département « supérieur » du ministère a informé les employés par e-mail après la démission de Mark Smith. Le message précisait que les préoccupations des employés s’opposant à la politique du gouvernement britannique sur la question de Gaza « ont été entendues », promettant une séance d’audition sur le sujet prochainement.
Une démission marquante
La journaliste Hind Hassan a relayé sur son compte de la plateforme X le contenu de la lettre de démission attribuée à l’employé. Smith y exprime sa tristesse de quitter le service diplomatique après une longue carrière, mais souligne qu’il ne peut plus remplir ses devoirs en sachant que ce ministère pourrait être complice de crimes de guerre.
Dans sa lettre, il se décrit comme ayant participé à l’évaluation des licences d’exportation d’armes au sein du département pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, le qualifiant ainsi d' »expert en politique de ventes d’armes ».
Appels à la solidarité
Smith écrit également qu’il n’y a pas de justification pour la poursuite des ventes d’armes britanniques à Entité sioniste, bien qu’elles continuent d’une manière ou d’une autre. Il mentionne avoir soulevé cette question à tous les niveaux de l’organisation, y compris à travers une enquête formelle, ne recevant pour réponse qu’un simple « Merci, nous avons noté votre inquiétude ».
Il considère que le fait d’ignorer la situation ainsi est « extrêmement préoccupant », et qu’il est de son devoir, en tant qu’employé public, de soulever cette question. Il appelle également ses collègues à se joindre à d’autres qui ont partagé leurs préoccupations sur la question.
Réactions internationales
Francesca Albanese, rapporteure spéciale des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens, a commenté la lettre de Smith en espérant que davantage de diplomates suivront son exemple courageux et dénonceront les actes atroces commis par les forces israéliennes.
Par ailleurs, des rapports précédents de la presse britannique indiquaient que Londres envisageait de suspendre ses exportations d’armes vers Entité sioniste, bien que le gouvernement britannique ait nié cette affirmation. Le quotidien « The Guardian » a rapporté que les fonctionnaires de la fonction publique avaient arrêté de traiter les licences d’exportation d’armes vers Entité sioniste jusqu’à la fin de l’examen gouvernemental des licences et des accusations de violations du droit humanitaire à Gaza.
Un porte-parole du gouvernement britannique a déclaré au journal « Times » qu’il n’y avait eu aucun changement dans l’approche du Royaume-Uni concernant les licences d’exportation vers Entité sioniste.