Un soldat américain avoue avoir vendu des secrets militaires à la Chine
Un analyste au sein des services de renseignement de l’armée américaine a plaidé coupable mardi d’avoir divulgué des informations sensibles sur la défense à la Chine, incluant des documents relatifs aux systèmes d’armement et aux stratégies militaires américaines.
Contexte de l’affaire
Le sergent Corbin Schultz, titulaire d’une autorisation de sécurité hautement classifiée, a été arrêté en mars à Fort Campbell, une base militaire située à la frontière entre le Kentucky et le Tennessee.
Accusations et confessions
Schultz a reconnu sa culpabilité dans des accusations de conspiration pour obtenir et divulguer des informations nationales sur la défense, d’exportation de données techniques concernant des matériaux de défense sans autorisation, ainsi que de corruption envers un fonctionnaire public.
Les fuites d’informations
Selon les documents du dossier, Schultz a transmis des dizaines de documents militaires américains sensibles à une personne vivant à Hong Kong, présumée liée au gouvernement chinois. Le ministère de la Justice a indiqué qu’il avait reçu 42 000 dollars en échange de ces informations.
Contenu des documents divulgués
Parmi les documents révélés par Schultz figurent des analyses des leçons tirées par l’armée américaine de la guerre entre l’Ukraine et la Russie, ainsi que des stratégies à appliquer pour défendre Taïwan. D’autres documents traitaient des tactiques et des préparations militaires chinoises, ainsi que des exercices militaires menés par les forces américaines en Corée du Sud et aux Philippines. D’autres informations comprenaient des détails pertinents sur des hélicoptères et des systèmes de missiles.
Pénalités et poursuites
Schultz risque des peines de prison pouvant aller jusqu’à plusieurs décennies, avec une audience de détermination de la peine prévue pour le 23 janvier 2025.
Historique des arrestations
L’arrestation de Schultz survient près d’un an après celle de deux membres de la marine américaine en Californie, accusés d’espionnage pour le compte de la Chine, l’un ayant été condamné à 27 mois de prison après avoir plaidé coupable.