Sommaire
Rabat des Kurdes : un site islamique à Jérusalem menacé par Entité sioniste
Jérusalem, connue pour ses nombreux rabats, ces lieux d’hébergement pour les défenseurs religieux, est le théâtre d’une situation préoccupante. Parmi ces rabats se trouve le Rabat des Kurdes, également connu sous le nom de « Hosh al-Shihabi ». Cet endroit est particulièrement menacé par les tentatives israéliennes de judaïser la ville, notamment en raison de sa proximité avec le mur du noble sanctuaire d’Al-Aqsa et des fouilles archéologiques entreprises sous celui-ci, qui visent à expulser les habitants de la région.
Le site et sa fondation
Le Rabat des Kurdes est situé à la porte de fer, adjacent au mur occidental de la mosquée Al-Aqsa, précisément à droite de la sortie de cette porte, sous l’école Jawhariya et en face de l’école Arghoniyah. Son nom vient de son fondateur, le prince Sayf al-Din Kurd, propriétaire des biens en Égypte, qui a établi ce lieu en 693 de l’Hégire (1294 après J.-C.). Kurd était un personnage important durant le règne du sultan Qalaoun, qui a gouverné de 1309 à 1340.
Ce rabat a été appelé « Hosh al-Shihabi » après que la famille al-Shihabi en ait pris la gestion en 1817, jusqu’en 1983, année où il a été transféré aux autorités des waqfs islamiques.
La fonction du rabat
Le Rabat des Kurdes est un édifice islamique construit dans le but d’héberger et d’accueillir les visiteurs d’Al-Aqsa. Il servait autrefois de refuge pour les pèlerins durant de longues périodes. Ses activités ont perduré pendant des siècles, avant qu’il ne devienne une école au sein de Jérusalem, avec les revenus de ses biens destinés à aider les pauvres et à accueillir les pèlerins.
Description du rabat
Ce bâtiment est reconnu comme l’un des plus proches de la célèbre coupole du rocher, à seulement 300 mètres de distance. Il se distingue par sa hauteur, son entrée modeste avec des bancs en pierre appelés « al-Maksala », qui mène à un couloir étroit. Ce couloir s’élargit à l’arrivée d’une cour ouverte entourée de plusieurs chambres et cellules.
Les violations israéliennes sur le Rabat des Kurdes
Le plus grand danger pour ce monument historique provient des excavations israéliennes menées derrière et sous la mosquée Al-Aqsa, causant des dommages aux fondations du rabat et entraînant l’effondrement de certaines sections. Les réformistes juifs ont commencé à l’utiliser comme lieu de prière depuis 1969, cherchant à le contrôler. En 1971, des effondrements ont été constatés à cause de ces fouilles, et des supports ont été temporairement installés pour prévenir de nouveaux effondrements. En 2012, ces supports ont été retirés dans le but de réaménager le site, entraînant des tensions avec les autorités islamique et jordanienne.
Les fouilles et les travaux de pavage se poursuivent dans une tentative israélienne de remodeler le Rabat des Kurdes afin de le transformer en un lieu semblable au Mur des Lamentations, jouant sur l’idée qu’il aurait été un rempart de ce qui est jugé le temple ancien. Cela vise à en faire un point de ralliement pour les juifs extrémistes durant les jours de fête et le reste de l’année.
En 2013, le rabat a fait face à de graves violences, les employés de l’Autorité des antiquités israélienne y intervenant malgré l’opposition du gouvernement jordanien et des waqfs islamiques. Ils ont installé des échafaudages et prétendu effectuer des travaux de restauration, mais il s’est avéré qu’ils enlèvent des pierres du mur pour les confisquer.
Des visites quotidiennes sont effectuées par des extrémistes juifs, qui désignent le mur comme « le petit Kotel » et y pratiquent leurs rites religieux. Les affaires ont été exacerbées par la collecte de papiers laissés entre les pierres du mur dans le site de Hosh al-Shihabi, où des réparations ont été réalisées à moindres frais avec des matériaux supposés historiques.
Les waqfs islamiques ont fermement rejeté les allégations israéliennes selon lesquelles le Rabat des Kurdes serait un site sacré pour les juifs, affirmant qu’il s’agit d’une propriété waqf habitée par la famille al-Shihabi, sous la responsabilité totale de l’autorité islamique, chargée de sa restauration complète.