Sommaire
Marché Khan Al-Zait : le berceau de l’huile d’olive à Jérusalem
Situé dans la vieille ville de Jérusalem, le marché Khan Al-Zait est l’un des plus anciens et dynamiques. Il constitue l’un des principaux visages de la ville et un point d’accès majeur aux marchés de la vieille ville, portant des significations historiques et culturelles précieuses. Le marché est une destination prisée des touristes et des habitants, attirés par des produits traditionnels palestiniens et des artisanats uniques.
Localisation
Le Khan Al-Zait s’étend à partir de la ruelle de Bab al-Amoud, où les chemins se séparent vers le quartier de Wadi et la mosquée Al-Aqsa à gauche, et vers le marché Khan Al-Zait à droite, s’étendant sur plusieurs centaines de mètres jusqu’à parvenir à la zone du carrefour, un point d’accès vers l’église du Saint-Sépulcre et d’autres ruelles animées.
Le marché se divise en deux sections : la première allant du début du marché, au nord, jusqu’à la croisée avec le chemin du quartier des chrétiens et la ruelle du Mufti, et la deuxième de cette dernière jusqu’à l’entrée du marché des épices.
Origine du nom
Le nom du marché vient de son antique khan, connu sous le nom de « Khan Al-Zait », célèbre pour ses presses à huile d’olive. Depuis l’époque mamelouke, chaque khan abritait un atelier de fabrication d’huile d’olive. L’ancien khan, situé entre la ruelle du Mufti et celle de la Taqiyah, a ensuite été transformé en appartements pour les habitants de Jérusalem ou en boutiques pour les acheteurs.
Histoire du marché
Le Khan Al-Zait est une rue longue qui mène au marché des épices, reconnu comme le marché principal de la vieille ville. Les deux côtés sont bordés de boutiques, offrant une grande variété de marchandises. L’accroissement de la diversité des boutiques est directement lié aux besoins des consommateurs de Jérusalem.
Les commerces du Khan Al-Zait proposent principalement des biens de consommation modernes, mais ils reflètent une richesse variée pour répondre aux besoins des habitants et des visiteurs, allant des restaurants populaires aux pâtisseries, en passant par des stands de falafel et des boucheries.
Il est à noter que le marché a perdu son orientation traditionnelle vers la production de savon et de presses à huile, sous l’influence des évolutions de la vie quotidienne.
Dans les temps romains et byzantins, cette rue était connue sous le nom de « Cardo », signifiant la rue principale. Sa création remonte à l’époque de l’empereur Hadrien (132 ap. J.-C.) lorsque Jérusalem a été renommée Élia Capitolina. Le Cardo s’étendait jusqu’à la fin de ce qui est maintenant le marché des épices, et lorsqu’enfin un empereur byzantin a construit l’église nouvelle à la fin du cinquième siècle, le Cardo a été prolongé jusqu’à la porte du prophète David.
Description du marché
Le marché Khan Al-Zait est un des plus beaux marchés historiques de la vieille ville. Sa structure rappelle celle du marché Al-Qattanin, avec une longue rue parallèle au chemin de Wadi, se connectant au marché des épices, et présentant deux entrées.
Les boutiques s’étendent de chaque côté, avec une voûte en forme de demi-cylindre, ornée d’arches pointues et de fenêtres d’aération. Le sol est pavé de pierre typique de Jérusalem. Si une section est à ciel ouvert, la majorité est couverte, offrant ainsi une protection contre la chaleur et la pluie.
La couverture se compose d’une série d’arcs soutenant des voûtes croisées, avec de grandes ouvertures pour l’éclairage et la ventilation. Ce style architectural remonte probablement aux périodes ayyoubide et mamelouke, bien qu’il ait été restauré à plusieurs reprises au fil des ans.
Attractions historiques du marché
Au centre du marché se trouve une église qui représente la septième station du Chemin de Croix chrétien. On peut aussi y trouver trois ruelles menant au quartier des chrétiens de la vieille ville.
Des institutions hôtelières datant de l’époque ottomane, telles que l’hôtel Al-Arab et l’hôtel Al-Hashimi, sont présentes dans le marché, tout comme des bâtiments marquants pour leur sacralité. Un ancien mosque, attribué à Abou Bakr, a été transformé en boutique, ce qui a conduit à la construction d’une nouvelle mosquée en 1972, fréquentée par les commerçants locaux.
Le marché abrite également plusieurs cours, comme la cour de la rue Al-Bateekh et celle de la rue Al-Masoudiya, avec de nombreux bâtiments appartenant aux familles Al-Husseini et Aref. Il termine par une entrée vers la patriarcat copte et constitue un point d’accès vers d’autres lieux marquants, faisant de Khan Al-Zait un incontournable du patrimoine culturel et historique de Jérusalem.