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Nouvelles révélations sur le tort des prisonniers palestiniens
Trois prisonniers palestiniens de la bande de Gaza, actuellement détenus dans des prisons israéliennes, ont rapporté que la plupart des détenus de la région « ont perdu connaissance à plusieurs reprises en raison des coups » continus et de la torture brutale, et qu’ils ont été témoins d’exécutions de martyrs sous la torture.
Ces témoignages ont été relayés par l’Autorité des affaires des prisonniers de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), après qu’un avocat de l’organisme a réussi à leur rendre visite à la prison d’Ofer, à l’ouest de Ramallah.
Des prisonniers témoignent de conditions inhumaines
Les prisonniers témoignent de leur calvaire en déclarant : « Nous ne sommes pas exagérés en disant que la majorité des prisonniers de Gaza a perdu connaissance à maintes reprises sous les coups violents et incessants, et nous avons été témoins de martyrs tombés sous les tortures ».
Ils ont raconté avec une douleur profonde les traitements inhumains qu’ils subissent de la part des soldats d’occupation israéliens, décrivant des abus qui les privent de toute dignité humaine.
Torture et abus systématique
Les témoins ont décrit leur expérience comme une véritable « fascisme », caractérisée par des fouilles humiliantes, des coups, de la torture, des humiliations, ainsi que des menottes aux mains et aux pieds et un bandeau sur les yeux. Ils se sentent comme des proies entre les mains de « ces bêtes sauvages » qui se délectent de leur souffrance. « Nous avons du mal à croire que nous sommes toujours en vie », ont-ils ajouté.
Un parcours de la souffrance
Leurs récits ont mis en lumière la manière dont, dès leur arrestation, ils entrent dans un cauchemar : « La torture commence dès le moment de l’arrestation, par le biais de transports militaires, où nous sommes constamment humiliés et privés de notre humanité ».
Ils ont également souligné que des soldats israéliens, même très jeunes, les maltraitent avec une violence inouïe, laissant des blessures ouvertes et du sang partout sur leurs corps. « Nous avons été soignés en hôpital, mais le cycle de la torture a recommencé », ont-ils déclaré. « Nos esprits n’arrivent pas à comprendre ce que nous vivons ».
Conditions de détention inhumaines
Les prisonniers ont expliqué qu’ils passent leur temps debout ou allongés sur le ventre, où tout son ou manifestation de douleur est impensable. De plus, des chiens sont utilisés pour les terrifier, et des gaz lacrymogènes ainsi que du gaz poivré sont souvent diffusés dans leurs cellules sans raison. « Nous sommes tous malades aujourd’hui, nos corps épuisés font de nous des proies pour la maladie et les blessures, et nous n’avons pas accès aux soins nécessaires », ont-ils conclu.
Des chiffres alarmants
Le samedi dernier, des institutions palestiniennes spécialisées dans les affaires des prisonniers ont signalé que le nombre de Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes est estimé à environ 9 900. Parmi eux, 1584 sont classés par l’administration pénitentiaire israélienne comme des « combattants non légitimes ». Ce chiffre ne comprend pas tous les prisonniers de Gaza, en particulier ceux retenus dans les camps de l’armée israélienne.
Contexte de détention et de conflit
Depuis le début de l’opération terrestre à Gaza le 27 octobre, des milliers de Palestiniens ont été arrêtés, y compris des femmes, des enfants et des membres des équipes médicales. Très peu ont été libérés, laissant les autres dans l’incertitude. Des organisations de droits humains et des médias israéliens rapportent également que des prisonniers palestiniens de Gaza sont victimes de torture et de négligence médicale, entraînant la mort de plusieurs d’entre eux.
Dans ce contexte de conflit, la guerre israélienne contre Gaza, soutenue par les États-Unis depuis le 7 octobre, a provoqué plus de 130 000 morts et blessés, majoritairement des enfants et des femmes, et plus de 10 000 disparus, dans une situation de destruction massive et de famine sévère.