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Grève en Cisjordanie après l’assassinat d’Haniyeh
Ce mercredi, la vie en Cisjordanie a été paralysée par un grève suite à l’assassinat du chef du bureau politique du mouvement de résistance islamique (Hamas), Ismaïl Haniyeh. Cette action a été lancée par les forces nationales et islamiques palestiniennes. Pendant ce temps, les forces d’occupation israéliennes ont renforcé leurs mesures dans les différentes provinces, en réponse à une attaque par balles visant un colon au nord de Hébron.
Appels à l’unité et à la résistance
Les forces nationales et islamiques ont publié un communiqué appelant à une « grève générale et à des manifestations de colère, ainsi qu’à se rendre aux points de contact avec l’armée israélienne ». Elles ont décrit l’assassinat de Haniyeh à Téhéran comme un acte de terrorisme d’État et une continuation de la guerre d’extermination, en soulignant l’incapacité de la communauté internationale à mettre fin à cette guerre et à tenir l’occupation responsable de ses crimes.
Le président palestinien Mahmoud Abbas, ainsi que l’Organisation de libération de la Palestine et le mouvement Fatah, ont condamné l’assassinat de Haniyeh, qualifié de crime odieux.
Répercussions sur le terrain
En parallèle des appels à intensifier les confrontations, les forces israéliennes ont déployé des troupes dans diverses provinces, fermant l’entrée de villages et de villes palestiniennes avec des barrières métalliques, comme cela a été le cas à Hébron, au sud de la Cisjordanie.
Peu après l’annonce de la mort de Haniyeh, un colon israélien a été grièvement blessé par balles dans une attaque effectuée au nord-est d’Hébron. Selon des médias israéliens, le tireur a ouvert le feu avec un pistolet sur la voiture du colon, puis l’a poignardé avant de réussir à s’enfuir.
Appel à une nouvelle stratégie
Lors d’une déclaration sur l’appel à la grève et à l’escalade des confrontations, Issam Bakr, coordinateur des forces, a souligné la nécessité de donner une voix au peuple palestinien face aux « crimes » continus des forces d’occupation, dont le dernier est l’assassinat de Haniyeh.
Bakr a affirmé que le peuple palestinien ne pouvait pas se soumettre ou voir sa volonté brisée par ces actes de violence et a exhorté à un acte populaire de résistance élargi. Il a ajouté que cette grève vise à renforcer l’unité et à dénoncer le crime odieux commis par le gouvernement d’occupation.
Un climat de tension croissant
Des analystes estiment que la situation en Cisjordanie est actuellement très tendue, avec une montée en puissance des cellules de résistance, en particulier au nord de la Cisjordanie. Ils prévoient une escalade des tensions suite à l’assassinat d’une figure aussi importante que Haniyeh.
L’analyste As’ad al-Ayoubi a averti que la poursuite des agressions contre le peuple palestinien pourrait déboucher sur une escalade significative en Palestine et dans la région, soulignant l’importance d’une direction nationale unie pour diriger le peuple palestinien en cette période critique.