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Alliance de résistance régionale contre Entité sioniste
L’alliance de résistance régionale, également connue sous le nom de « mouvement de la résistance » ou « mouvement de la défiance », est une coalition de groupes armés au Liban, en Irak, en Syrie et au Yémen, soutenue par l’Iran. Elle se définit comme un axe de résistance contre Entité sioniste et l’influence américaine au Moyen-Orient.
Remontant à la révolution iranienne de 1979, où son guide suprême, l’ayatollah Khomeini, a annoncé l’exportation de la révolution, cet axe s’est démarqué en tant qu’alliance au Moyen-Orient combattant Entité sioniste sur plusieurs fronts, soutenue par l’Iran.
Le Concept de l’Alliance
L’alliance de la résistance ou de la défiance est définie comme une coalition de groupes s’opposant à Entité sioniste et à l’influence américaine au Moyen-Orient, dirigée et soutenue par l’Iran, avec la Syrie incluse dans cet axe.
Cette alliance regroupe plusieurs acteurs, dont le Hezbollah libanais, des factions armées en Irak, les Houthis au Yémen, ainsi que le Hamas et le Jihad islamique en Palestine.
Il existe des différences sur l’origine du terme, mais certaines sources indiquent que le premier à l’utiliser était le journal libyen « Al-Zahf Al-Akhdar » en 2002, décrivant des pays résistant à l’hégémonie américaine.
D’autres sources mentionnent que le secrétaire général du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, et des responsables iraniens ont été parmi les premiers à utiliser le terme « axe de résistance ».
Légende: Slogans de certaines factions armées en Irak se considérant comme faisant partie de l’axe de la résistance (Al Jazeera)
Historique et Formation de l’Alliance
L’émergence de l’axe au Moyen-Orient remonte au succès de la révolution islamique en Iran dirigée par Khomeini en février 1979, marquant un affrontement idéologique et stratégique entre Téhéran, Washington et Tel Aviv.
L’Iran a commencé à soutenir les mouvements palestiniens opposés aux accords d’Oslo dès le début des années 1990, contribuant progressivement à la formation de l’axe. Après l’invasion américano-britannique de l’Irak en 2003 et la chute de Saddam Hussein, Téhéran a établi et soutenu des mouvements armés dans le pays.
Avec le début du Printemps arabe en 2011, l’Iran a coopéré avec le régime syrien de Bachar al-Assad contre l’opposition syrienne, créant des mouvements armés favorables à ses intérêts.
Les Houthis, soutenus par l’Iran, ont étendu leur influence jusqu’à prendre le contrôle de la capitale du Yémen, Sanaa, en 2014.
Ainsi, l’Iran a établi des ramifications militaires dans le Moyen-Orient, profitant des troubles politiques dans la région, supervisant le développement et l’organisation de l’alliance dans des pays comme le Liban, la Syrie, l’Irak et le Yémen, sous la direction de l’ancien commandant du Corps des Gardiens de la révolution islamique, le général Qassem Soleimani.
Acteurs de l’Axe de Résistance
Hezbollah:
Le Hezbollah, également connu sous le nom de « Résistance islamique » au Liban, est une entité politique chiite armée, née avec l’appui de l’Iran de la branche d’Amal au Liban en 1982. Il a résisté à l’occupation israélienne et mené de nombreuses opérations contre Entité sioniste dans le sud du Liban dans les années 1980 et 1990, notamment lors de la guerre israélo-libanaise de juillet 2006.
Il a également combattu aux côtés du régime syrien contre la révolution syrienne et soutenu des groupes armés chiites en Irak.
Groupe des Houthis:
Mouvement politique militaire, proche de l’Iran, originaire de la province de Saada au nord du Yémen. Connu sous le nom de groupe Houthi d’après son leader spirituel Badr al-Din al-Houthi et son fondateur, Hussein al-Houthi, il s’autoproclame cependant « Mouvement Ansar Allah ».
Gouvernement Syrien:
Le gouvernement syrien sous la direction de Bachar al-Assad est un acteur clé de l’axe, soutenant les mouvements anti-Entité sioniste et entretenant une forte alliance avec le Hezbollah. Damas et les autres provinces syriennes ont été le théâtre de confrontations entre Entité sioniste et certains groupes armés soutenus par l’Iran.
Mouvements Armés Chiites en Irak:
Ces mouvements sont apparus principalement après l’invasion américaine de l’Irak en 2003. Ils sont soutenus militairement et financièrement par le gouvernement irakien et l’Iran, accusés d’avoir commis des assassinats, tortures et destructions contre la communauté sunnite en Irak.
Ils ont étendu leurs activités en Syrie pour combattre aux côtés des forces de Bachar al-Assad.
Islamic Jihad Movement (Hamas):
Le Hamas, issu des Frères musulmans en Palestine, bien qu’il ne fasse pas officiellement partie de l’axe, collabore avec lui contre l’occupation israélienne.
Fondé en même temps que la première Intifada en décembre 1987, il a émergé comme un mouvement de résistance contre l’occupation israélienne. Il vise à libérer la Palestine et le retour des réfugiés palestiniens dans leurs terres.
Islamic Jihad Movement:
Mouvement de résistance palestinien affilié à l’islam, fondé en 1981 à Gaza, avec pour objectif la libération totale de la Palestine et l’élimination de la présence israélienne. Il entretient des relations étroites avec l’Iran, principal soutien financier et militaire, et coopère avec le Hezbollah libanais.
L’Iran finance l’organisation depuis 1987, renforçant les liens entre eux. Le mouvement est apparu mécontent du soutien iranien à d’autres groupes à Gaza, entraînant une visite d’une délégation de ses membres en Iran en mai 2015.
L’Axe de Résistance Après l’Ouragan Al-Aqsa
Le 7 octobre 2023, les Brigades Al-Qassam, la branche militaire du Hamas, ont lancé l’opération Aqsa Hurricane contre les implantations autour de Gaza, capturant plus de 250 Israéliens, dont des militaires et des officiers. En riposte, Entité sioniste a déclaré une guerre à grande échelle sur la bande de Gaza, affirmant la nature défensive de l’opération.
Israel a continué à frapper le Hezbollah et les bases iraniennes à Damas. Cependant, le paroxysme de l’escalade a eu lieu le 1er avril 2024 lorsque Entité sioniste a attaqué le consulat iranien à la capitale syrienne, faisant 7 morts parmi les officiers des Gardiens de la Révolution iraniens.
En dépit des revers subis en territoire iranien, notamment l’assassinat du général Qassem Soleimani, l’Iran a réagi à l’attaque du consulat de manière sans précédent en lançant plus de 300 roquettes et drones vers Entité sioniste, la plupart étant interceptés par le Dôme de Fer.
Les Houthis ont intensifié leurs attaques près de la mer Rouge, en particulier à proximité du détroit de Bab-el-Mandeb, menaçant de cibler les navires israéliens et tout navire se dirigeant vers les ports israéliens jusqu’à ce que l’occupation cesse ses agressions à Gaza.
Les attaques des groupes armés chiites en Irak contre les bases militaires abritant des forces américaines et du coalition internationale se sont multipliées.