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Découvrez si vous souffrez du syndrome de l’imposteur avec ce test rapide
« J’ai eu beaucoup de chance d’obtenir cette promotion », « J’étais là au bon moment, hasard »… Autant de phrases qui reviennent souvent chez les personnes souffrant du syndrome de l’imposteur, une forme de doute maladif qui consiste à nier la validité de tout accomplissement personnel. Selon une étude parue ce mois-ci dans la revue Current Research in Behavioural Sciences, les femmes occupant des postes importants sont plus susceptibles d’en souffrir que leurs homologues masculins. À la suite de cela, le Dr Carmen Harra, autrice de Committed : Finding Love and Loyalty Through the Seven Archetypes, a dévoilé au média britannique The Daily Mail un test très simple à réaliser pour savoir si vous souffrez du syndrome de l’imposteur.
Questions à se poser pour identifier le syndrome de l’imposteur
Pour savoir si vous pouvez être concerné(e) par le syndrome de l’imposteur, posez-vous les questions suivantes :
- À quoi j’attribue mon succès ?
- Ai-je tendance à minimiser mes réalisations ?
- Comment est-ce que je me sens en effectuant une tâche inconnue ?
- Quel est mon niveau de compétences ?
- Qu’est-ce que je ressens quand on complimente mes compétences ou mes capacités ?
- Ai-je l’impression de lutter plus que les autres pour faire avancer les choses ?
- Ai-je tendance à me comparer aux autres ?
- Quelle est ma première réaction quand on me confie un projet stimulant au travail ?
- Qu’est-ce que je ressens quand les gens s’attardent sur mon succès ?
- Ai-je l’impression que les autres méritent mes réalisations plus que moi ?
- Si je pouvais revenir en arrière concernant ma carrière et refaire les choses, qu’est-ce que je ferais ?
- Si je suis honnête avec moi-même, est-ce que je me sens comme un imposteur ?
Si vos réponses aux questions précédentes sont « de la chance, je ne mérite rien de tout ça », « toujours », « je suis perdue, je ne sais pas pourquoi j’ai accepté de faire ça », « abyssal », « je suis très gênée », « plutôt d’accord », « tout à fait d’accord », « toujours », « je n’ai aucune idée de ce que je fais, je vais inventer comme d’habitude », « je suis indigne de tout ça », « tout à fait d’accord », « je changerais toutes les décisions que j’ai prises » et enfin « toujours », il y a de grandes chances que vous souffriez du syndrome de l’imposteur.
Faire la paix avec soi-même
« Vous avez l’impression que vous avez été capable de « tromper » les autres en leur faisant croire en vos compétences et que vos réalisations sont le résultat de la chance pure. Changer cette mentalité contribuera non seulement à votre bien-être mental et émotionnel, mais encouragera également les progrès continus », explique le Dr Carmen.
Il est impératif de découvrir la source de votre manque de confiance et de l’éradiquer. Habituellement, cela signifie faire la paix avec tout ce qui s’est passé et reconnaître que vous n’êtes pas le produit de votre passé. Vous existez ici et maintenant et êtes exactement là où vous êtes censé être », poursuit l’experte.
Mais bien entendu, un tel changement de paradigme ne pourra pas se produire du jour au lendemain. Il est important de reconnaître que changer vos croyances prendra du temps. N’hésitez pas à vous tourner vers un professionnel pour aborder le sujet, qu’il s’agisse d’un coach ou d’un psychologue. Pour ce qui est de venir à bout de certains schémas répétitifs, la TCC (thérapie cognitivo-comportementale) est particulièrement adéquate.
Anxiété, dépression, épuisement professionnel…
Selon l’étude des chercheurs de l’Université de Californie, mentionnée en début d’article, les femmes travaillant dans le milieu universitaire ou le secteur de la santé sont les plus exposées au risque de souffrir du syndrome de l’imposteur. Et ce, même si elles réussissent très bien. Pour en arriver à cette conclusion, les scientifiques ont analysé plus de 40 ans de données issues de 42 000 personnes à travers le monde. Une croyance lourde de conséquences puisque le syndrome de l’imposteur peut entraîner anxiété, dépression, épuisement professionnel et incapacité à profiter du succès obtenu.
Un syndrome qui touche particulièrement les femmes
Depuis que ce terme a vu le jour au début des années 80, après que deux psychologues américaines, Pauline Rose Clance et Suzanne Imes, aient publié leur livre Le phénomène de l’imposteur, et que le Dr Valérie Jung l’a ensuite qualifié de « syndrome » avec son ouvrage Les pensées secrètes des femmes qui réussissent : pourquoi les personnes compétentes souffrent du syndrome de l’imposteur et comment s’en sortir malgré tout ?, il semble être l’apanage des femmes.
En cause, les stéréotypes sociaux qui ont tendance à considérer les femmes comme « moins intelligentes et moins compétentes ». Celles qui réussissent cherchent alors bien souvent mille raisons pour expliquer leur succès, la chance revenant en tête de liste.