Israël frappe Gaza sud après nouvel ordre d’évacuation
Israël a mené de nouvelles frappes dans le sud de Gaza après avoir ordonné l’évacuation de certaines zones, notamment une grande partie de la ville de Khan Younis.
Les attaques de mardi ont contraint des centaines de Palestiniens à fuir des quartiers densément peuplés. Des témoins ont signalé plusieurs frappes dans la ville et ses environs.
Huit morts et plus de 30 blessés
Huit personnes ont été tuées et plus de 30 autres ont été blessées, selon la Société du Croissant-Rouge Palestinien.
Riposte à une rare salve de roquettes
Le bombardement est survenu en réponse à une rare salve de roquettes lancée sur Israël lundi. Cette attaque a été revendiquée par le groupe Jihad islamique palestinien (JIP), qui a combattu aux côtés du Hamas dans la guerre en cours depuis le 7 octobre.
La branche armée du JIP, les Brigades d’al-Quds, a déclaré que cette action était une riposte aux « crimes commis contre notre peuple palestinien » par Israël.
Evacuation de Khan Younis
L’armée israélienne a rapporté avoir identifié « environ 20 projectiles en provenance de la région de Khan Younis », dont la plupart ont été interceptés. Aucune victime n’a été signalée. L’artillerie israélienne a riposté en « visant les sources du feu ».
Peu après, l’ordre d’évacuation d’al-Qarara, Bani Suheila et d’autres parties de Khan Younis a semé la terreur parmi les populations locales.
Inquiétude quant à une possible invasion
Certains craignent que cet ordre n’annonce une éventuelle réinvasion de la ville par les troupes israéliennes. Ces dernières s’étaient retirées de Khan Younis plus tôt cette année après une offensive terrestre ayant laissé une grande partie de la ville en ruines, affirmant avoir détruit des bataillons du Hamas sur place.
Les résidents de Bani Suheila, comme Ahmad Najjar, expriment leur « peur et une anxiété extrême » suite à l’ordre d’évacuation. « Il y a un grand déplacement des habitants », a-t-il ajouté.
Crise humanitaire à Gaza
La plupart des 2,3 millions d’habitants de Gaza ont fui leur domicile, nombreux étant déplacés à plusieurs reprises. Les restrictions israéliennes, les combats et la dégradation de l’ordre public ont entravé la distribution de l’aide humanitaire, causant une famine et une faim généralisée.