Violente répression des manifestants anti-Netanyahu à Jérusalem
Le reporter d’Al Jazeera a rapporté que la police israélienne a réprimé hier soir samedi une manifestation anti-gouvernementale du Premier ministre Benjamin Netanyahu à laquelle des milliers de personnes ont participé à Jérusalem occupée. Ils réclamaient la conclusion d’un accord d’échange de prisonniers avec les factions de la résistance palestinienne à Gaza et la tenue d’élections législatives anticipées.
La police a agressé des manifestants à Jérusalem lors des protestations, tandis que les médias israéliens ont rapporté que la police avait violemment agressé certains manifestants qu’elle avait essayé de disperser, et qu’elle avait arrêté une personne après l’agression.
La radio de l’armée israélienne a également enregistré une vidéo montrant un membre de la police injuriant un manifestant selon ce que l’agence Anadolu a relayé.
Des affrontements violents ont éclaté entre la police et les manifestants à la suite de la manifestation.
Le samedi dernier également, des dizaines de milliers d’Israéliens ont manifesté dans des zones telles que Tel Aviv pour demander la conclusion d’un accord d’échange de prisonniers avec les factions palestiniennes et la tenue d’élections législatives anticipées.
Ces dernières semaines, les opposants au gouvernement et les familles de prisonniers israéliens à Gaza ont intensifié leurs activités de protestation pour exiger un échange de prisonniers et avancer vers des élections générales.
Des manifestants confrontent les forces de sécurité lors d’une manifestation à Tel Aviv hier samedi (Reuters)
Le dimanche dernier, Netanyahu a déclaré à la chaîne privée 14, proche de lui, qu’il était « prêt pour un accord partiel » pour récupérer certains des prisonniers détenus à Gaza, soulignant la nécessité de reprendre la guerre après la trêve pour atteindre ses objectifs, selon lui.
Cependant, il est revenu sur ses déclarations le lundi dernier devant l’Assemblée générale du Parlement, la Knesset, en disant « nous ne mettrons pas fin à la guerre tant que tous les enlevés, vivants ou morts, ne seront pas restitués, nous nous engageons à la proposition israélienne saluée par le président américain Joe Biden« , selon ses dires.
Depuis le 7 octobre de l’année dernière, l’armée israélienne mène une guerre destructrice contre Gaza, ayant causé jusqu’à présent plus de 124 000 morts et blessés, majoritairement des enfants et des femmes, et plus de 10 000 disparus, dans un immense dévastation et une famine qui a coûté la vie à des dizaines d’enfants.
Israël poursuit sa guerre en ignorant les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies lui demandant de cesser immédiatement, ainsi que les ordres de la Cour internationale de justice de mettre fin à l’occupation de la ville de Rafah dans le sud de Gaza, et de prendre des mesures pour prévenir les actes de génocide et d’améliorer la situation humanitaire dans le secteur.