Affrontements entre manifestants et police au congrès AfD en Allemagne
D’importantes manifestations ont eu lieu alors que le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) ouvrait sa convention dans la ville occidentale d’Essen, avec des manifestants tentant de bloquer les routes et affrontant la police.
La police a utilisé du gaz poivré et des matraques samedi pour repousser les manifestants tentant de briser un cordon avant le début de l’événement de deux jours, a déclaré un porte-parole de la police à l’agence de presse allemande dpa.
Des manifestants masqués ont attaqué des agents, selon la police. Environ 1 000 agents de police ont été déployés à Essen.
« Plusieurs actions violentes perturbatrices se sont produites… Des manifestants, certains cagoulés, ont attaqué les forces de sécurité. Plusieurs arrestations ont été effectuées », ont déclaré les forces de police de l’État de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, où se trouve Essen.
Plus tard, la police allemande a déclaré que deux agents avaient été grièvement blessés lors des affrontements.
« Des individus inconnus ont donné des coups de pied aux deux agents de police à la tête » et les ont frappés même lorsqu’ils étaient à terre, a déclaré la police. Les deux hommes se trouvaient à l’hôpital avec des blessures graves, selon un communiqué.
Jusqu’à 100 000 manifestants devraient participer à des contre-manifestations et à d’autres événements à Essen, a rapporté dpa. Les autorités ont manifesté des inquiétudes selon lesquelles, bien que la plupart puissent être pacifiques, environ 1 000 militants de gauche utiliseraient la violence pour perturber le congrès.
Des groupes de gauche ont averti qu’ils bloqueraient les entrées du lieu pour empêcher les délégués de l’AfD d’y accéder.
Environ 600 délégués sont réunis, les co-dirigeants actuels du parti, Alice Weidel et Tino Chrupalla, cherchant à être réélus avant les élections parlementaires allemandes l’année prochaine.
Weidel a déclaré aux délégués à l’ouverture de la réunion : « ce qui se passe là-bas n’a rien à voir avec la démocratie », ajoutant « nous sommes ici et nous resterons ».
« Nous avons le droit, comme tous les partis politiques, d’organiser un congrès », a-t-elle ajouté.
L’AfD a obtenu 16 % des voix pour finir deuxième aux élections du Parlement européen plus tôt ce mois-ci, malgré une série de scandales et de revers.
Le parti a été expulsé du groupe Identité et Démocratie du Parlement européen en mai après des commentaires de son candidat principal Maximilian Krah dans un journal italien selon lesquels les membres de la force paramilitaire nazie SS « n’étaient pas tous des criminels ».
Alors que l’AfD a interdit à Krah de faire campagne, le parti était déjà sous surveillance pour des allégations selon lesquelles il abrite des agents pour la Russie et la Chine. Un de ses aides a été arrêté pour suspicion d’espionnage au profit de la Chine.
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