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Crise de l’électricité en Égypte : une réalité difficile face à des promesses non tenues
Les Égyptiens attendent avec impatience la mise en œuvre des solutions annoncées par le gouvernement pour mettre fin aux coupures d’électricité à travers un plan d’urgence visant à résoudre la crise croissante à l’échelle du pays. Le coût de ce plan s’élève à environ 1,18 milliard de dollars, afin de garantir le carburant nécessaire pour stabiliser le fonctionnement des réseaux électriques et réduire les interruptions.
Le Premier ministre égyptien, Moustafa Madbouli, a promis lors d’une réunion d’urgence la semaine dernière de résoudre la crise d’ici la troisième semaine de juillet, après que le gouvernement ait conclu des contrats d’approvisionnement en carburant (pour un milliard de dollars de gaz naturel liquéfié et 180 millions de dollars de mazout). En attendant l’arrivée de ces nouveaux approvisionnements, la politique de réduction des charges se poursuivra à raison de deux heures par jour.
Augmentation de la dépendance au gaz israélien
La non-mention d’Entité sioniste dans les déclarations a suscité des interrogations sur la transparence et la stratégie égyptienne en matière de dépendance au gaz israélien, estimée à environ 18% par certains experts. Cette décision s’inscrit dans la stratégie du gouvernement visant à ne pas susciter l’indignation du public, à la fois en raison de la crise électrique et des agressions israéliennes contre la bande de Gaza.
L’Égypte a commencé à importer du gaz d’Entité sioniste pour la première fois au début de 2020, dans le cadre d’un des plus importants contrats portant sur l’importation de 85 milliards de mètres cubes de gaz sur 15 ans, pour un montant de 19,5 milliards de dollars.
Accueil et inquiétude
Le plan gouvernemental a été largement salué en Égypte, mais des inquiétudes persistent quant à la possibilité que ces promesses se révèlent être une simple répétition de promesses non tenues précédentes, soulevant des interrogations sur l’efficacité du plan et sa capacité à mettre fin de manière décisive à la crise.
Changement dans le paysage énergétique égyptien
Un changement majeur s’est opéré dans le secteur de l’énergie en Égypte, avec une réorientation des importations de gaz israélien vers le marché local, en raison de la baisse de la production du champ gazier de Zohr, qui assure 40% de la production de gaz du pays. Cela soulève des questions sur la dépendance actuelle de l’Égypte au gaz israélien et son impact sur la sécurité énergétique du pays.
La gestion des ressources énergétiques reste un défi majeur pour l’Égypte, qui doit trouver un équilibre entre augmentation de la production, entretien des puits existants et diversification des sources d’approvisionnement.
L’Égypte a récemment lancé un appel d’offres pour l’achat de 17 cargaisons de gaz naturel liquéfié pour cet été, avec une prime de 1,6 à 1,9 dollar sur le prix standard.