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L’extrême droite en tête à la fin de la campagne électorale en France
La course entre la gauche et le camp présidentiel en France s’accélère pour exploiter les dernières heures de la campagne électorale afin de combler l’écart avec la droite extrême, qui continue de dominer largement les intentions de vote pour le premier tour des élections législatives prévues dimanche.
La campagne électorale pour le premier tour prend fin officiellement à minuit heure locale (22 heures GMT), la deuxième manche se déroulant le 7 juillet.
Le paysage politique est resté inchangé jeudi soir dans les sondages, avec le Rassemblement National (droite extrême) en tête avec 36% des intentions de vote, devançant l’alliance « Nouvelle Front Populaire » de gauche qui gagne un demi-point à 29%, selon un sondage mené par l’institut Ifop-Fiducial pour le compte de la chaîne LCi, du journal Le Figaro et de la radio Sud Radio.
Bardéla vise le poste de Premier ministre après les élections.
Cependant, le président du Rassemblement National, Jordan Bardella, doit convaincre plus d’électeurs pour obtenir la majorité absolue à l’Assemblée nationale (parlement), une condition qu’il a fixée pour prendre la tête du gouvernement après des élections tenues par un vote uninominal à deux tours.
Conflit avec le président
Le chef du gouvernement sortant, Gabriel Attal, a regretté lors d’un débat une telle attitude, considérant que cela indique que si le Rassemblement National remporte ces élections, il y aura une sorte de conflit entre le Premier ministre et le président pour savoir qui assumera le rôle de chef des armées.
Attal, qui a enregistré une montée en puissance au sein du centre-gauche au pouvoir, a déclaré qu’il s’agit d’un message adressé aux puissances mondiales, un message très grave pour la sécurité des Français et pour la continuité de la France.
Il s’est engagé à promouvoir la « calmante » nécessaire au sein de la société française.
Appel à l’unité
De son côté, Bardella a déclaré : « Je veux rassembler les Français, je veux rassembler tous les Français, d’où qu’ils viennent et quel que soit leur choix politique passé ».
Il a également accusé son adversaire de l’extrême droite de présenter environ « 100 candidats » tenant des propos « racistes, antisémites et anti-LGBT », allégations que Bardella a catégoriquement niées.
Attal se présente comme un choix logique pour les prochaines élections.
Le président français, Emmanuel Macron, a critiqué « les dérapages verbaux » et condamné « le racisme et l’antisémitisme » dans le débat politique, qualifiant de « provocateur » le Rassemblement National qui « se voit déjà attribuer toutes les fonctions gouvernementales ».
Points de tension
Les sujets de discorde qui divisent les Français sont notamment l’insécurité, l’immigration et l’éducation.
À l’étranger, les élections françaises suscitent une attention particulière, notamment à Kiev qui craint une réduction du soutien français face à la Russie si l’extrême droite arrive au pouvoir pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, d’autant plus que le Rassemblement National est accusé d’être proche du président russe Vladimir Poutine.
Position sur l’Ukraine
Cependant, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré à l’Agence France-Presse hier jeudi que « les Français continueront de soutenir l’Ukraine quelle que soit la situation politique ».
Bardella a également affirmé qu’il ne permettrait pas « à l’impérialisme russe d’englober un État allié comme l’Ukraine ».
Il a toutefois réitéré son refus d’envoyer des soldats français en Ukraine s’il prend la tête du gouvernement, une possibilité déjà évoquée par Macron.