Le Canada classe les Gardiens de la Révolution comme terroristes
Mercredi, le Canada a placé les Gardiens de la Révolution iraniens sur la liste des organisations terroristes, appelant ses citoyens à quitter l’Iran.
Le ministre de la Sécurité publique, Dominique Loubier, a déclaré : « Notre gouvernement a pris la décision d’inscrire les Gardiens de la Révolution iraniens sur la liste des entités terroristes en vertu de la loi criminelle ».
Ottawa a estimé que l’Iran « a démontré son mépris pour les droits de l’homme et a montré une intention de perturber l’ordre international ».
Le ministre a ajouté : « Les hauts responsables gouvernementaux iraniens actuels et anciens présents au Canada pourraient faire l’objet d’enquêtes et être expulsés. » Aucun détail n’a été donné sur l’identité ou le nombre de ces responsables.
Lorsqu’un groupe est inscrit sur la liste des organisations terroristes, la police a le droit de porter des accusations contre toute personne qui le soutient financièrement ou de toute autre manière concrète, et les banques peuvent prendre des mesures pour geler les actifs.
En octobre 2022, le Canada a annoncé qu’il empêcherait les principaux dirigeants des Gardiens de la Révolution iraniens d’entrer dans le pays et promettait de renforcer les sanctions.
Les législateurs de l’opposition demandent depuis longtemps que les Gardiens de la Révolution iraniens soient classés comme une organisation terroriste, mais le gouvernement du Premier ministre Justin Trudeau avait initialement justifié son hésitation à prendre cette mesure en raison des conséquences involontaires probables.
En réponse à une question sur le retard de la décision, Loubier a déclaré que la mesure avait été prise conformément à la loi et après consultation des services de sécurité, et non sous pression politique.
Le Canada classe déjà le Corps des gardiens de la révolution islamique, bras extérieur des Gardiens de la Révolution iraniens, comme un groupe terroriste, et Ottawa a rompu ses relations diplomatiques avec Téhéran en 2012.
Les pays occidentaux accusent les Gardiens de la Révolution d’avoir mené des « campagnes d’opérations terroristes internationales ». L’Iran nie ces accusations.