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Au Canada une intimidation croissante des journalistes par la police
Le matin du 15 avril, je me suis dirigé vers une succursale de la Banque Scotia au centre-ville de Montréal pour couvrir une manifestation pro-Palestine. Les militants avaient choisi le lieu en raison des investissements de la banque canadienne dans la société de défense israélienne Elbit Systems. J’ai observé les manifestants bloquer les distributeurs automatiques de la banque et les guichets, alors que la police était appelée.
Arrestation inattendue
Les policiers sont arrivés en tenue anti-émeute. Lorsqu’il a été annoncé que les activistes allaient être arrêtés, je ne m’attendais pas à être inclus avec eux. Malgré m’être identifié comme journaliste à de nombreuses reprises et avoir montré aux agents ma carte de presse, j’ai été appréhendé aux côtés des 44 manifestants que je couvrais. C’est à l’intérieur de la banque que j’ai été traité et finalement relâché après des heures de détention.
Pressions inacceptables
Je fais maintenant face potentiellement à des accusations criminelles pour avoir fait mon travail. Les accusations de méfait auxquelles je suis confronté entraînent une peine maximale de deux ans de prison et une amende pouvant aller jusqu’à 5 000 dollars canadiens (3 600 dollars). Les pressions exercées par la police canadienne pour intimider et réduire au silence les journalistes, malgré notre droit à la liberté d’expression en vertu de la Charte canadienne des droits et libertés, sont inacceptables.
Violations de la liberté de la presse
Au fil des ans, un schéma d’arrestations a émergé, les policiers ciblant spécifiquement les journalistes travaillant en freelance ou pour de petits médias, souvent en couvrant des manifestations ou des barrages dirigés par des Autochtones. Les arrestations de journalistes indépendants dissuadent le libre exercice de la profession, mettant en péril la liberté de la presse au Canada.
Appel à la protection des journalistes
Il est primordial que les autorités politiques prennent des mesures concrètes pour protéger les journalistes et garantir qu’ils puissent exercer leur travail sans entraves ni intimidations. Le silence des responsables politiques face à ces abus menace le droit à l’information du public et l’accès à une presse indépendante.
Soutien nécessaire
Malgré ces pressions, le soutien des journalistes canadiens et internationaux est essentiel dans de tels cas. La solidarité entre journalistes est cruciale pour maintenir la liberté de la presse. Chaque arrestation d’un journaliste remet en question la sécurité de tous et menace la démocratie.
Engagement continu
Je refuse de me laisser décourager par mon arrestation et je continuerai à couvrir les manifestations et les événements importants. Il est essentiel que le public soit informé des enjeux sociaux et politiques, et la présence de journalistes est garante de la transparence et de la responsabilité des autorités.
Appel à l’action
Il est temps que les autorités canadiennes agissent pour protéger les journalistes et garantir la liberté de la presse. Les droits des journalistes ne doivent pas être bafoués lorsqu’ils couvrent des sujets sensibles. Si les journalistes sont intimidés, la société risque de rester dans l’ignorance face à des événements cruciaux.